Candidatures

Pour les Jeux 2026, la Suède abat une nouvelle carte

— Publié le 22 mai 2019

Le rythme s’accélère dans la course aux Jeux d’hiver en 2026. Il était temps. A un mois et quelques jours du vote du CIO, prévu le 24 juin à Lausanne, les deux rivaux se préparent au sprint final. Il s’annonce très indécis.

Milan/Cortina 2026 a longtemps semblé faire la course en tête. L’équipe italienne a profité des difficultés rencontrées par les Suédois de Stockholm/Are pour rallier à leur cause les autorités politiques.

Mais le dernier épisode de la course à deux pourrait bien remettre les deux candidatures sur la même ligne.

Déterminé à démontrer l’appui désormais sans réserve du gouvernement, le projet suédois avance un nouveau pion. Son nom : Amanda Lind (photo ci-dessus). La ministre de la Culture, de la Démocratie et des Sports, au look rasta assez improbable dans l’univers politique, se range sans retenue dans le camp de Stockholm/Are. Elle semble même avoir été désignée comme porte-parole officielle du gouvernement suédois dans la course aux Jeux d’hiver 2026.

« La Suède a des objectifs ambitieux en matière d’environnement et de développement durable, a assuré Amanda Lind, mardi 21 mai, dans un communiqué de Stockholm/Are 2026. Nous voulons être à l’avant-garde sur ces questions, et des Jeux d’hiver donneraient à la Suède l’occasion de le montrer au monde entier. »

Le ton est donné. Amanda Lind a retenu les leçons de l’Agenda 2020 du CIO. Elle parle écologie et développement durable. Elle évoque l’héritage. Elle avance l’idée de Jeux d’hivers novateurs et respectueux de l’environnement. Rien de très nouveau. Mais le message ne peut pas nuire à la candidature suédoise, surtout s’il est porté par un membre du gouvernement.

Amanda Lind insiste : « La question du changement climatique est d’actualité. Elle constitue un élément majeur du processus de candidature, car nous parlons des sports d’hiver et il est évident qu’ils subiront le plus les conséquences du changement climatique. Il est absolument indispensable de suivre ces directives. Le sport doit montrer l’exemple, il doit se révéler responsable lorsqu’il s’agit de questions climatiques et environnementales. »

Au-delà des mots, finalement assez convenus, l’intervention de la ministre suédoise se veut plus politique. Elle s’adresse directement aux membres du CIO, autrement dit aux votants, pour leur signifier que les réserves des autorités du pays sur le projet de candidature appartiennent au passé. La Suède veut les Jeux. Elle le dit.

Suffisant pour combler le présumé retard sur Milan/Cortina d’Ampezzo ? Amanda Lind le croit. « Je pense que la course est très équilibrée entre Stockholm/Are et Milan/Cortina, suggère-t-elle. J’espère, bien sûr, que la Suède gagnera. Je suivrai le vote aussi attentivement que possible, dans l’attente d’une bonne nouvelle. Ce sera une journée très tendue, c’est certain. »