— Publié le 19 avril 2019

Paris 2024, une saison 2 pour tous publics

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Les saisons ne fonctionnent pas pour tout le monde de la même façon. Pour le COJO Paris 2024, elles débutent en avril. Et affichent une durée très floue. Jeudi 18 avril 2019, l’équipe parisienne a lancé sa « saison 2 », en grandes pompes, devant une assistance de près de 800 personnes. La « famille Paris 2024 », réunie aux Docks d’Aubervilliers pour se pencher sur le passé et découvrir l’avenir.

En maître de cérémonie, Tony Estanguet. Il en a l’habitude. L’exercice lui est devenu familier. Dans l’assistance, un joyeux mélange d’acteurs du mouvement sportif, d’athlètes, d’acteurs publics, de représentants d’associations et de la société civile, de partenaires économiques, de médias. La première réunion de « l’écosystème » des Jeux de Paris 2024 depuis la session du CIO le 13 septembre 2017 à Lima.

Un point d’étape, donc. Avec, logique, un regard appuyé sur le passé. Tony Estanguet en tête, l’équipe de Paris a retracé le chemin parcouru depuis la désignation de la capitale française par le CIO. Citons, en vrac, la mise en place de la commission des athlètes, présidée par Martin Fourcade, une nouvelle édition de la Semaine olympique et paralympique, la signature avec le groupe bancaire BPCE du premier contrat de partenariat, la sélection des quatre sports additionnels… Le COJO n’a pas chômé.

L’avenir, maintenant. Pour sa « saison 2 », censée durer jusqu’aux Jeux de Tokyo 2020, Paris 2024 se donne une dimension très sociétale. Elle tient en une formule, placardée jeudi après-midi sur tous les murs des docks d’Aubervilliers : « Le sport peut tout changer ».

Tout. A commencer par la vie des Français. Tony Estanguet explique : « Chaque personne qui se met au sport représente une victoire. C’est le moteur de notre engagement. Le sport est le meilleur investissement, parce qu’il apporte en même temps de l’éducation, de la santé, du lien social, de la fierté, du rayonnement. »

Le mot d’ordre : réinventer le concept des Jeux en les ouvrant au plus grand nombre. A l’heure où le CIO insiste sur l’importance de remettre les athlètes au cœur du dispositif, Paris 2024 se donne des allures de meneur en élargissant la définition à la société toute entière.

Une communauté Paris 2024 sera créée à partir du mois de juin. Elle fonctionnera à la manière d’un club sportif, en offrant à ses membres la possibilité de vivre les Jeux comme volontaires, reporters photos, supporteurs, relayeurs de la flamme olympique… Elle sera réunie pour la première fois le 23 juin 2019, à l’occasion de la prochaine édition de la Journée olympique. L’idée : faire sortir les gens de leur simple rôle de spectateur.

Les Jeux pour tous, donc.Tony Estanguet l’avait annoncé en févier dernier, au moment de la révélation des quatre sports additionnels. Il l’a confirmé jeudi 18 avril : en plus du marathon olympique, plusieurs autres épreuves seront ouvertes aux grand public, notamment en cyclisme sur route.

Le premier « défi running » de la communauté Paris 2024 sera dédié aux pompiers. L’argent récolté sera versé à l’Association pour le développement des œuvres sociales des sapeurs pompiers de Paris. « Les pompiers sont les héros du quotidien, en quelque sorte des athlètes au service de nos vies, suggère Tony Estanguet. Nous voulions leur témoigner notre admiration et notre solidarité. »

Autre temps fort à venir : le lancement du label « Terre de Jeux ». Annoncé en novembre 2018 à l’occasion du congrès de l’Association des Maires de France, il doit permettre aux petites villes, comme aux départements et aux régions, de participer à la dynamique des Jeux et d’en faire profiter leurs habitants. Il sera, lui aussi, lancé au mois juin 2019.