Candidatures

Le référendum, un frein peut-être bientôt obligatoire

— Publié le 3 avril 2018

Le référendum deviendra-t-il obligatoire pour les villes candidates aux Jeux olympiques? Peut-être. Selon le site gamesbids.com, le CIO discuterait actuellement d’un tel scénario. Il pourrait même le mettre en place pour équilibrer les forces dans la course aux Jeux d’hiver en 2026.

Rien n’est encore officiel. Gamesbids cite un membre du CIO, sans le nommer. Le dirigeant aurait demandé à apparaître de façon anonyme, mais ses propos se veulent précis. Il explique que le CIO a entamé une réflexion afin de faire figurer l’organisation d’une consultation populaire dans le processus de candidature. Elle ne serait plus une option à la discrétion des villes, mais une obligation inscrite en toutes lettres dans le cahier des charges des postulants.

La raison? Multiple. En premier lieu, équilibrer la course. « Les villes sauront à l’avance qu’elles devront organiser un référendum, explique le membre du CIO interrogé par Gamesbids. Elles pourront s’y préparer. Cela aura l’avantage de rendre la compétition plus juste. »

En prime, le CIO aura la certitude d’accorder les Jeux à une ville où l’idée d’accueillir l’événement est soutenue par la majorité de la population.

Précision: dans une telle hypothèse, le CIO mettrait en place et financerait une campagne de communication, via les réseaux sociaux, destinée à mieux « vendre » l’idée des Jeux et leur héritage positif pour une ville, une région et un pays.

Dans la course aux Jeux d’hiver en 2026, seule la candidature de Sion a déjà annoncé l’organisation certaine d’un référendum. Il se déroulera le 10 juin 2018, mais sera limité au seul canton du Valais.

A Calgary, la conseil municipal doit décider mardi 10 avril de l’opportunité d’organiser une consultation populaire. En Autriche, un parti d’opposition a lancé une pétition pour un référendum sur la candidature de Graz et Schladming.

En revanche, les dossiers de Stockholm, en Suède, et Sapporo, au Japon, ne devraient pas être soumis à une telle contrainte. A moins que le CIO ne la rende obligatoire.