— Publié le 22 janvier 2018

A Versailles, Tony Estanguet se présente en patron

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Pas de temps à perdre. Quatre jours seulement ont passé depuis la création, dans la matinée du jeudi 18 janvier, du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024. Mais pour son président, Tony Estanguet, le boulot commence. Et il débute en grand.

Le triple champion olympique figure en bonne place dans la liste des intervenants au « Sommet de l’attractivité », organisé ce lundi 22 janvier au Palais de Versailles. Un rassemblement d’environ 140 patrons de grandes entreprises ou groupes étrangers, invités par Emmanuel Macron à une halte parisienne sur la route de la Suisse, où débute mardi la 48ème édition du Forum de Davos.

Accompagné par Etienne Thobois, le directeur général du COJO, Tony Estanguet doit s’exprimer à la tribune. Il est invité en qualité de « Grand témoin » à prononcer un discours de 5 à 7 minutes, en anglais, en ouverture de l’événement. Le thème de son intervention: Sharing optimism. Une forme de clin d’œil au slogan de la candidature parisienne aux Jeux de 2024, Made for sharing.

Pour Tony Estanguet, le court déplacement à Versailles n’a rien d’anecdotique. Il se révèle à double détente, politique et économique.

La politique, d’abord. En intervenant devant le gratin de l’économie mondiale, à l’invitation d’Emmanuel Macron, pour sa première sortie publique depuis la création du COJO Paris 2024, Tony Estanguet change de dimension. Il se déleste du costume d’ex athlète engagé dans une candidature olympique pour enfiler celui, plus ample, de patron d’un événement élevé au rang d’enjeu national. Au passage, il renforce ses liens avec le chef de l’Etat. Les deux hommes se veulent les symboles d’une France qui avance. A l’image d’un Sommet de Versailles baptisé en toute simplicité « Choose France ».

L’économie, ensuite. A Versailles, Tony Estanguet et Etienne Thobois croiseront dans les couloirs du Palais de Versailles la crème de la crème des PDG du monde moderne. Selon les chiffes annoncés par Matignon, la moitié d’entre eux est issue de groupes européens, un quart vient de sociétés américaines, le dernier quart représentant l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Parmi eux, le numéro 2 du groupe chinois Alibaba, ou encore le patron de Toyota, deux marques membres du programme de marketing mondial du CIO.

Une première opportunité pour les deux Français de serrer des mains, échanger leurs cartes de visite, voire déjà évoquer un possible partenariat pour les Jeux de Paris 2024.