— Publié le 25 octobre 2017

A Olympie, la Corée déclare sa flamme aux Jeux

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C’est parti. A 108 jours de l’ouverture des Jeux d’hiver de PyeongChang 2018, la flamme olympique a été allumée, mardi 24 octobre, sur le site historique d’Olympie, en Grèce. Une cérémonie d’un charme désuet, un rien kitsch, mais toujours empreinte d’une certaine émotion.

Comme annoncé depuis la veille, le temps couvert n’a pas permis de respecter la tradition à la lettre. Le précieux flambeau n’a pas pu être rallumé par les rayons du soleil réfléchis sur un miroir parabolique, faute d’un soleil assez visible. Mais tout avait été prévu. Les organisateurs grecs, rompus aux caprices de la météo, ont déployé le plan B: une flamme de secours, allumée l’avant-veille pendant la répétition de la cérémonie.

Pour le reste, aucune mauvaise surprise. Katerina Lehou, une actrice grecque désignée pour jouer le rôle de la grande prêtresse, habillée comme dans les livres d’histoire, a allumé le digne flambeau. L’exercice avait été répété, mais la jeune femme a dû s’y reprendre à trois fois pour faire jaillir la lumière. L’incident sera vite oublié.

La suite a adopté un rythme nettement plus sportif. Le skieur nordique grec Apostolos Angelis (photo ci-dessous) a saisi le flambeau avec précaution, avant de s’élancer pour un premier relais. En respect des usages, il l’a transmis à un Sud-Coréen, l’ex joueur de football Park Ji-sung (photo, plus bas), passé par Manchester United et Eindhoven. Un deuxième relais accompagné de cette promesse: « Nous allons montrer à la planète comment nous pouvons organiser un événement sportif. » Patience.

 

 

Autre tradition olympique: les discours. Thomas Bach a eu droit au sien, volontairement très abrégé. « Ce sera maintenant à PyeongChang de rester sur cette dynamique tout au long des prochains mois. Nous envisageons un grand succès, a prédit le président du CIO. Les Jeux olympiques sont sacrés et universels. Ils sont au-dessus de toutes les différences qui nous divisent. Dans notre monde fragile, ils ont le pouvoir d’unir l’humanité dans toute sa diversité. »

Même tonalité pacifiste et rassurante chez Lee Hee-beom, le président du comité d’organisation des Jeux de PyeongChang 2018. « Nous voulons que la communauté internationale comprenne que nous nous engageons à accueillir des Jeux sécuritaires. Il n’y a pas de plan B. Nous savons que le monde surveille la situation géopolitique dans la péninsule. Nous continuons de travailler de très près avec toutes les autorités concernées afin de nous assurer de pouvoir présenter les Jeux en sécurité pour toutes les personnes impliquées. »

La flamme doit parcourir 2.129 kilomètres sur le territoire grec, pour arriver à l’Acropole lundi 30 octobre. Elle sera transmise très solennellement aux Sud-Coréens le lendemain, au cours d’une cérémonie au stade d’Athènes. En Corée du Sud, son long parcours débutera le 1er novembre, pour s’achever vendredi 9 février 2018, pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver. Dans l’intervalle, le flambeau aura découvert la Corée du Sud jusque dans ses recoins les plus reculés, au terme d’un périple de 2.018 km, traversant 9 provinces et 8 grandes villes. Il aura été porté par 7.500 relayeurs.

Jamais avares de précisions, les Sud-Coréens ont annoncé que la flamme arriverait le 1er novembre à l’aéroport d’Incheon par le tout nouveau terminal 2. Il sera ouvert exceptionnellement pour l’occasion, avant d’accueillir ses premiers passagers en janvier 2018.