— Publié le 30 juin 2017

Pour 2020, Tokyo promet la révolution olympique

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Yoshiro Mori n’est pas homme à laisser ses mots dépasser sa pensée. A presque 80 ans (il les fêtera le 14 juillet), le président du comité d’organisation des Jeux de Tokyo 2020 a appris la retenue et la mesure. Il n’empêche, la visite de la commission de coordination du CIO, qui s’est achevée ce vendredi 30 juillet dans la capitale japonaise, l’a plongé dans un état proche de l’euphorie.

Invité à partager le temps de parole en conférence de presse avec John Coates, le vice-président du CIO, Yoshiro Mori a assuré ce vendredi que les discussions avec la commission de coordination, entamées deux jours plus tôt, avaient été « constructives et positives. » On s’en doutait. Plus inattendu: le Japonais a confié qu’il se sentait « presque gêné par les louanges reçues au cours de la semaine par les membres de la commission de coordination. »

A un peu plus de trois ans de l’événement, le CIO semble déterminé à caresser les Japonais dans le sens du poil. Au terme de ses trois jours de visite, la quatrième, sa commission de coordination a relevé le positif, seulement le positif. Elle a félicité les Japonais, sans craindre la démesure. « Les Jeux de Tokyo 2020 vont inspirer non seulement le monde durant les 16 jours de compétition, mais ils feront également découvrir leurs valeurs à de nouveaux publics pendant leur préparation », a suggéré John Coates en référence à l’ajout des 15 nouvelles épreuves au programme. Yoshiro Mori a pu embrayer, promettant en 2020 une expérience olympique « révolutionnaire ».

Excessif? Les faits répondront. Mais une chose est sûre: les dossiers avancent à bonne allure. En trois jours de visite, la commission de coordination du CIO a poussé la porte du futur village des athlètes, elle a fait le point sur le chantier du centre aquatique. Elle a surtout découvert le site du stade olympique, où les travaux ont débuté en fin d’année passée. Un équipement dont la gestation a été l’objet au Japon d’une interminable polémique.

Le chantier débute à peine, mais il n’inspire officiellement aucune inquiétude. Avec ses 72 400 m2, le stade national de Tokyo se révèle le plus lourd, ambitieux et coûteux équipement du dispositif olympique. Mais John Coates l’a assuré une main sur le cœur: « Nous avons été très impressionnés. Le stade est vraiment en train de sortir de terre. Je suis convaincu que sa construction répondra aux attentes en termes de planning et de budget. » Le chantier devrait s’achever à la date prévue, à savoir en novembre 2019, avec 3.000 ouvriers au plus fort de la construction.

John Coates poursuit avec le même entrain: « La planification se déroule sous les meilleurs auspices. Elle est exceptionnellement bien détaillée et précise. Quant au programme commercial de Tokyo 2020, il est en tous points remarquable. » Très fort.

Autre affaire réglée, et visiblement bien réglée: Fukushima. John Coates l’a confirmé ce vendredi 30 juin: les tournois olympiques de baseball et softball débuteront à Fukushima, à près de 250 km au nord de la capitale, avec au moins un match du Japon, avant de poser leur décor à Tokyo au stade de Yokohama. La décision est prise. Elle satisfait le CIO et ravit les Japonais. Tout le monde gagne.