Candidatures

« Nous restons focalisés sur notre projet et sur 2024 »

— Publié le 2 avril 2017

Les équipes de candidature de Los Angeles et Paris vont se succéder dans l’amphithéâtre du Scandinavian Congress Center d’Aarhus, au Danemark, mardi 4 avril en milieu d’après-midi. Elles en ont l’habitude. Le CIO leur a accordé le droit de profiter de la Convention SportAccord 2017 pour présenter aux fédérations internationales leur vision et leur projet pour les Jeux en 2024. En vertu d’un tirage au sort effectué en début de processus, les Californiens précéderont les Parisiens. Cette présentation officielle sera la deuxième, presque cinq mois après la première, organisée en novembre dernier à Doha à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association des comités nationaux olympiques (ACNO). Jean-Philippe Gatien, le directeur des sports de Paris 2024 (à droite sur photo, en compagnie de Tony Estanguet), a expliqué à FrancsJeux le contexte et les attentes de cette nouvelle étape sur la route de Lima.

FrancsJeux: La présentation des villes candidates à la Convention SportAccord sera-t-elle très différente de celle organisée l’an passé à Doha pour les comités nationaux olympiques?

Jean-Philippe Gatien: Le format sera différent. A Aarhus, mardi après-midi, nous aurons droit à 15 minutes, dont les 5 dernières pour les questions de l’assistance, sans pouvoir montrer la moindre vidéo. Le public, surtout, n’est pas comparable. Pour la Convention SportAccord, nous allons nous adresser aux fédérations internationales. Elles ont une connaissance importante du dossier. Nous les avons déjà rencontrées à plusieurs reprises. La présentation aura une dimension plus technique.

Quelles ont été vos relations avec les fédérations internationales depuis le début du processus de candidature?

Nous les connaissons bien. Nous les avons rencontrées à Lausanne, où beaucoup ont leur siège, à la Convention SportAccord 2016, aux Jeux de Rio. Le relationnel est fort, sport par sport. Aux Jeux de Rio, par exemple, nous leur avons toutes rendu visite sur le terrain, sur les sites de compétition. Cela s’inscrit dans la volonté du CIO d’impliquer les fédérations internationales très en amont des Jeux, dès le processus de candidature.

Vous les connaissez bien, mais peuvent-elles en dire autant? Quelle est leur connaissance du dossier de candidature?

Nous en avons reçu beaucoup à Paris, pour des visites organisées entre septembre 2016 et janvier dernier. Nous leur avons présenté le dossier sur place. Nous leur avons, par exemple, proposé de monter en haut de la Tour Eiffel pour se faire une idée de la compacité de notre dossier. A une telle altitude, on peut voir environ 85% des sites olympiques, dont le village des athlètes et celui des médias. La majorité des fédérations internationales des sports d’été est venue à Paris. Certaines nous ont expliqué qu’elles avaient une connaissance suffisante du dossier pour ne pas déclencher une visite. En plus, nous leur avons envoyé à chacune un document d’une quarantaine de pages, après la remise au CIO du troisième volet du dossier de candidature, en février dernier, recensant tous les éléments susceptibles de les intéresser.

Ces échanges et ces visites vous ont-ils conduits à modifier votre dossier de candidature?

Très peu. Preuve de la qualité de notre dossier, conçu dès l’origine en pensant aux fédérations internationales. Nous avons déplacé le site de la boxe, initialement prévu au Zénith, après discussion avec l’AIBA. En conséquence, le site de l’haltérophilie a migré vers le Zénith. Nous avons également modifié le dispositif pour certains lieux d’entraînement, pour répondre aux attentes des FI.

Quelle importance accordez-vous à cette présentation et, plus largement, à la Convention SportAccord 2017?

La Convention SportAccord reste un moment incontournable pour rencontrer le mouvement olympique. Nous l’avons vu l’an passé à Lausanne. Ce sera encore plus vrai cette année. Au delà de la présentation, nous voulons profiter de la Convention pour continuer à donner de Paris 2024 l’image d’une équipe sympa, attentive, professionnelle, dégageant une atmosphère positive.

Le contexte a évolué, depuis la présentation devant l’ACNO l’an passé à Doha, avec une course réduite à deux villes et l’éventualité d’un double vote 2024-2028. Vous en tenez compte?

Nous suivons l’actualité, bien sûr. La réflexion sur le double vote, notamment. Mais nous restons exclusivement concentrés sur notre projet, dont nous avons la conviction qu’il est le meilleur. Nous restons aussi entièrement focalisés sur les Jeux de 2024. Notre dossier tout entier est conçu pour cette échéance, pas pour la suivante.