— Publié le 16 mars 2017

Pour PyeongChang, le CIO promet monts et merveilles

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Sacré contraste. A Séoul, policiers et manifestants se sont affrontés le week-end dernier avec une violence rarement connue dans l’histoire récente du pays. Le pouvoir est vacant. La présidente, Park Geun-Hye, vit désormais réfugiée dans sa résidence du sud de la capitale. Mais à PyeongChang, la ville-hôte des Jeux d’hiver en 2018, située à moins de 200 kilomètres, tout va bien. Au moins d’un point de vue strictement olympique.

A moins d’une année des prochains Jeux, le CIO a investi la Corée du Sud depuis le début de la semaine. La commission de coordination a poussée la porte la première, pour une visite d’inspection de 3 jours, la 8ème depuis l’attribution à PyeongChang des JO d’hiver. Elle a pris fin mercredi 15 mars. Thomas Bach l’a suivie de peu. Il a débarqué à Séoul mardi 14 mars, en doudoune noire frappée des anneaux olympiques. Heureux d’être là.

La commission exécutive du CIO doit maintenant occuper le devant de la scène. Elle tient réunion depuis ce jeudi matin à PyeongChang. Ses membres se quitteront vendredi après-midi. Dans l’intervalle, ils sont censés balayer une longue liste de sujets, dont le dopage, la situation du comité olympique du Kenya, le règlement sexiste du club de golf des Jeux de Tokyo 2020, la participation des joueurs de la NHL au prochain tournoi olympique, le processus de candidature aux Jeux… Costaud.

La semaine est loin d’être terminée, donc. Mais elle devrait se conclure par des mots optimistes, des sourires de satisfaction et des poignées de mains pleines de chaleur. Thomas Bach a donné le ton. Il ne devrait pas être contredit.

Mercredi 15 mars, le président du CIO s’est offert un détour prolongé par le village des athlètes. Classique. Selon un communiqué de l’organisation olympique, il a constaté de lui-même, entre deux selfies (photo ci-dessus), « de grands progrès » depuis sa dernière visite. La visite en question ayant eu lieu en septembre 2016, le contraire aurait été inquiétant.

Accompagné notamment de plusieurs spécialistes du skeleton, présents à PyeongChang pour y disputer l’épreuve-pré-olympique, Thomas Bach a pu vérifier que les travaux étaient désormais terminés à 55%. Il s’est fait promettre que le village dans sa totalité serait fin prêt en septembre prochain. Il a entendu une nouvelle fois que l’ensemble se composait de 8 immeubles résidentiels de 15 étages, où 3.500 athlètes et officiels poseront leurs malles en février 2018. Un second village olympique, installé dans le noyau dit « côtier » de Gangneung, hébergera 2.400 athlètes et officiels des sports de glace.

Mais Thomas Bach a estimé qu’il était « préférable que les athlètes donnent maintenant leurs premières impressions du village ». Classe.

 

 

Même son de cloche chez Gunilla Lindberg, la présidente de la commission de coordination des Jeux de PyeongChang 2018. « Les spectateurs d’ici et d’ailleurs qui feront le déplacement pour être les témoins d’une nouvelle page de l’histoire olympique assisteront à du grand sport, associé à l’hospitalité et à la culture coréennes, dans une ambiance de fête lors des cérémonies de remise des médailles organisées sur la place olympique à PyeongChang et dans le parc olympique à Gangneung, s’est réjouie la dirigeante suédoise. Grâce à la proximité des noyaux côtier et de montagne, les spectateurs les plus assidus pourront suivre une épreuve de sport de neige et une épreuve de sport de glace le même jour. Cette association si singulière d’éléments aussi différents permettra aux athlètes et aux fans de vivre une expérience unique aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018. »

Là aussi, tout va bien. La situation politique en Corée du Sud? La destitution de la présidente? L’incertitude politique ? Pas d’inquiétude, assure le CIO. Gunilla Lindberg explique: « Le président du CIO, Thomas Bach, et moi-même avons eu l’occasion de rencontrer hier (mardi 14 mars) le président par intérim de la République de Corée, Kyo-ahn Hwang, ainsi que le président de l’Assemblée nationale coréenne, Sye-kyun Chung, et tous deux ont réaffirmé leur soutien aux Jeux. Ce large appui a été confirmé par les travaux de l’Assemblée qui a adopté récemment la Loi d’exception pour les Jeux. Que ce soit au niveau national ou régional, avec le gouverneur Moon-soon Choi dans la province de Gangwon, nous savons que nous pouvons compter sur toute la Corée pour soutenir les Jeux. » Cool.