— Publié le 15 décembre 2016

Aux Jeux de Tokyo, le volley sentira l’odeur du neuf

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Marche arrière toute au Japon. Selon plusieurs sources citées dans la presse nationale, la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, serait en train de déchirer en morceaux ses envies de délocalisation des sites de compétition des Jeux de 2020. Après le bassin d’aviron et de canoë-kayak, finalement construit dans la baie de Tokyo après avoir été envisagé à plus de 400 km de la capitale, la salle de volley-ball devrait elle aussi sortir de terre selon les plans initiaux. Une bonne nouvelle pour les joueurs. Une décision sans doute moins heureuse pour l’équipe du comité d’organisation en charge des comptes des prochains Jeux d’été.

La décision n’a encore rien d’officiel, mais elle pourrait l’être dès la fin de cette semaine. Plusieurs médias japonais suggèrent, ce jeudi 15 décembre, que la gouverneure de Tokyo aurait pris sa décision. La salle de volley-ball sera construite à Koto Ward, non loin de la baie de Tokyo. Elle portera le nom d’Ariake Arena. Yuriko Koike a tranché. Elle pourrait l’annoncer vendredi à l’occasion de son rendez-vous hebdomadaire avec la presse.

 

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Quelques semaines en arrière, Yuriko Koike semblait pourtant encore très déterminée à tailler à grands coups de serpe dans un budget des Jeux à la périlleuse tendance inflationniste. Elle ne voulait plus entendre parler d’une nouvelle enceinte de volley-ball, une construction dont le coût a été estimé à 40 milliards de yens, soit environ 325 millions d’euros. Elle penchait pour une option moins ambitieuse, l’utilisation pour les deux tournois olympiques de la salle déjà existante de Yokohama. Mais elle aurait revu sa position.

En cause, deux obstacles. Le premier est local. Selon l’agence Kyodo News, le maire de Yokohama, Fumiko Hayashi, lui aurait clairement signifié qu’il serait « extrêmement difficile » pour sa ville d’accueillir le volley-ball en 2020.

La deuxième raison du virage à 180° opéré par la gouverneure tiendrait à la réaction des institutions nationales et internationales du volley-ball. En début d’automne, la Fédération japonaise de volley-ball avait réagi sans nuance à l’annonce de la volonté de Yuriko Koike de renoncer à la construction d’une nouvelle salle. Dirigeants, coachs et joueurs avaient paraphé et fait circuler une pétition demandant le respect du plan initial.

La décision de la gouverneure de Tokyo de donner le feu vert à la construction de l’Ariake Arena pourrait être discutée, et très probablement validée, lors d’une conférence téléphonique prévue le 21 décembre entre le gouvernement japonais, celui de Tokyo, le comité d’organisation des Jeux de Tokyo 2020 et le CIO.

Il restera ensuite aux organisateurs à reprendre leur copie depuis la première page. Yuriko Koike serait prête à céder sur la salle de volley-ball, comme elle l’a fait à la fin du mois de novembre sur le bassin d’aviron et de canoë-kayak. Mais à la condition de réduire les coûts de construction de ces deux futurs sites olympiques.