Candidatures

Un pont pour donner de la hauteur à Paris 2024

— Publié le 8 juillet 2016

Le dispositif de la candidature de Paris pour les Jeux de 2024 a pris une tournure encore plus concrète, jeudi 7 juillet, avec la présentation d’un projet décisif: le pont qui reliera, à Saint-Denis, les quartiers de la Plaine et de Pleyel (notre photo). Une réalisation qui jouerait un grand rôle pour l’accès des spectateurs et des athlètes au Stade de France et au futur centre aquatique. En cas de victoire de Paris, la ville de Saint-Denis a été choisie pour accueillir le village olympique, situé à l’ouest. Mais, problème, le Stade de France et le futur centre aquatique sont de l’autre côté du faisceau ferroviaire. Entre les deux, un vaste espace de 300 mètres carrés de voies ferrées. Le seul moyen de traverser ces rails est, actuellement, d’emprunter l’étroite rue de Landy, d’où la volonté de créer un pont. A l’origine, il était envisagé de créer une simple passerelle piétonne. Aujourd’hui, le projet se veut nettement plus ambitieux.

L’architecte Marc Mimram, dont le dossier a été choisi après « une rude sélection », l’a présenté au siège de Plaine Commune, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). En 2023, date de la mise en service de la gare du Grand Paris Express, ce pont en bois et métal de 273 m de long sur 62 m de large surplombera le faisceau ferroviaire le plus dense d’Europe, où transitent environ 150 TGV par jour. Il reliera les deux quartiers de la Plaine-Saint-Denis. Précision de son architecte: « Ce pont ne sera pas un couloir de RER, mais un espace public, doté  d’une grande serre pour accueillir un équipement public du type café-concert. Il y aura également un autre espace aux allures de jardin suspendu. » Un hub futuriste emprunté au quotidien par 250.000 personnes.

Reste une question, le financement. A ce jour, elle n’est pas tranchée. Seule certitude : le coût de la passerelle piétonne, estimé à 30 M€, sera assumé par la Société du Grand Paris. Le financement du pont routier et du bâtiment attenant, supérieur à 200 M€, est toujours à l’étude. Mais la candidature de Paris aux Jeux de 2024 pourrait régler la question. « Le franchissement urbain est un élément important de la candidature de la capitale, explique Patrick Braouzec, le président de Plaine Commune, cité par Le Parisien. Il est nécessaire pour faciliter les déplacements des sportifs, à l’est du faisceau ferroviaire, au village olympique, à l’ouest. »