— Publié le 5 janvier 2016

« Notre organisation est plus centralisée que jamais »

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Le compte-à-rebours est lancé. En début de semaine prochaine, lundi 11 janvier 2016, le comité d’organisation du Mondial 2017 de handball masculin en France affichera la date symbolique de J – 1 an avant le début du tournoi. Deux jours plus tôt, la billetterie grand public sera officiellement ouverte, à la mi-temps du match de Golden League entre la France et le Qatar. La mascotte sera révélée. L’heure des grandes manœuvres, en somme. Président de la Fédération française de handball et du comité d’organisation du Mondial 2017, Joël Delplanque a répondu aux questions de FrancsJeux.

FrancsJeux: A une année des trois coups, comment se vend le Mondial 2017 de handball en France?

Joël Delplanque: Il s’est très bien vendu à la famille du handball. La première phase de la billetterie, qui lui était réservée, a permis de vendre 100.000 places, sur les 650.000 billets proposés pour l’ensemble de la compétition. La deuxième phase, ouverte au grand public, débute samedi 9 janvier 2016. Nous verrons ce qu’elle nous réserve.

L’événement parvient-il à séduire les partenaires économiques?

Nous venons de signer avec la Caisse d’Epargne notre premier contrat de partenariat. Nous espérons en avoir d’autres au cours des prochains mois, mais nous n’avons fixé aucun objectif en termes de sponsoring. Le Mondial appartient à la Fédération internationale (IHF). Faire entrer un partenaire consiste donc en un jeu à trois bandes entre le comité d’organisation, le sponsor et l’IHF. Le budget du Mondial est établi à 25 millions d’euros. La moitié de cette somme doit être apportée par la vente des billets. Le reste viendra en partie des subventions. L’Etat, notamment, s’est engagé à contribuer à l’événement à hauteur de 4 millions d’euros.

La France a déjà organisé le championnat du monde de handball à deux reprises, en 2001 et 2007. L’édition 2017 sera-t-elle comparable aux deux précédentes?

Non. L’organisation du Mondial 2007 a été pensée de façon très différente. Pour la première fois, elle a été confiée à une société extérieure, l’agence Keneo. Une autre agence, Infront, est chargée de la communication et du marketing. Du coup, l’organisation est très centralisée. Nous avons été amenés à signer des conventions avec les collectivités et les territoires concernés par l’événement, mais le cahier des charges est commun à tous, il a été validé par le comité d’organisation. Après les Jeux de Rio, chacun des sites de la compétition sera supervisé par un directeur, nommé lui aussi par le comité d’organisation. Nous avons validé tous les organigrammes. En 2001 et 2007, la gestion de l’événement était beaucoup plus décentralisée.

Le Mondial 2017 sera situé à huit mois de la désignation par le CIO de la ville-hôte des Jeux de 2024. La candidature de Paris aura-t-elle un impact sur l’événement?

Elle en a déjà eu un. Lorsque nous avons appris que la ville d’Aix-en-Provence renonçait finalement à recevoir des rencontres, nous avons fait le choix de rapatrier sur Paris des matchs de la première phase de poule. Ainsi, le Mondial 2017 sera présent dans la capitale du premier au dernier jour. Nous espérons ainsi pouvoir contribuer à la candidature de Paris 2024 en montrant notre capacité à accueillir un événement de cette envergure.

Le Mondial 2017 de handball pourra jouer un rôle dans la campagne pour l’obtention des Jeux?

Nous l’espérons. Mais la première contribution du handball français au dossier de Paris 2024 reste la réussite de notre équipe masculine. Elle a décroché les deux derniers titres olympiques. Nous espérons qu’elle en remportera un troisième au mois d’août à Rio.