— Publié le 26 juin 2015

« Nous voulons le basket 3×3 aux Jeux de Tokyo »

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Le basket 3×3 poursuit à belle allure sa marche vers une possible reconnaissance olympique. Après avoir été présente aux Jeux de la Jeunesse en 2010 et 2014, la discipline figure au programme des Jeux Européens à Bakou. Le Suisse Patrick Baumann, secrétaire général de la FIBA et membre du CIO, en a expliqué les enjeux et les perspectives à FrancsJeux. Avant d’évoquer la candidature de Lausanne pour les Jeux de la Jeunesse d’hiver en 2020… et glisser un mot sur le dossier Paris 2024.

FrancsJeux: Que représentent les Jeux Européens de Bakou pour la discipline du basket 3×3?

Patrick Baumann: Une très belle opportunité de passer à la vitesse supérieure. Jusque-là, nous avions pu profiter des Jeux olympiques de la Jeunesse, à Singapour en 2010 puis à Nankin l’an passé, pour montrer les atouts de cette discipline. A Bakou, nous grimpons un nouvel échelon, avec des compétitions pour adultes. Le niveau y est très élevé. Le basket 3×3 permet à des nouveaux pays de se présenter. Il offre encore plus d’universalité à un sport déjà global.

A terme, quel est l’objectif de la FIBA pour le basket 3×3?

L’objectif est clair: en faire une discipline olympique. Il n’existe plus le moindre doute là-dessus. Le 3×3 est une discipline jeune, excitante et urbaine. Elle peut figurer au programme des Jeux à côté du 5×5. Nous avions de grands espoirs pour Rio 2016, ça s’est finalement avéré impossible. Pour la FIBA, la prochaine étape est de convaincre le CIO d’ajouter le 3×3 aux Jeux de Tokyo en 2020. Le processus est en cours. Nous sommes prêts à faire notre demande de façon formelle. Le dossier est finalisé. Le basket 3×3 permet de voir émerger de nouveaux talents et de nouveaux pays.

Quelles seront les prochaines étapes?

Les championnats du monde seniors l’an prochain en Chine, puis la présence du 3×3 aux Jeux Asiatiques 2018 en Indonésie. Nous travaillons, en parallèle, avec les Jeux Africains pour y faire figurer la discipline. Et nous sommes en discussion avec les Jeux Panaméricains et les Jeux du Commonwealth, avec le même objectif. Enfin, nous venons d’apprendre que le 3×3 serait inclus aux prochains Jeux Méditerranéens.

Changeons de sujet: les Jeux olympiques de la Jeunesse d’hiver en 2020. Comment se présente la dernière ligne droite pour la candidature de Lausanne, dont vous êtes l’un des meneurs?

Nous travaillons de façon très active sur les présentations de notre candidature, le jour du vote, le 31 juillet à Kuala Lumpur. Le message à faire passer aux membres du CIO sera très important. Nous voulons mettre en avant l’image d’une ville de Lausanne et d’une Suisse qui ont les sports d’hiver dans leurs gènes. Avant cela, la prochaine étape sera la publication du rapport de la commission d’évaluation du CIO, prévue le 30 juin. Dans l’intervalle, nous multiplions les sessions de travail pour voir comment faire profiter au maximum de ce projet la jeunesse dans toute la Suisse. Nous avons présenté récemment le village des athlètes. Une nouvelle salle de patinage sera construite, que Lausanne l’emporte ou pas.

Paris a officialisé en début de semaine sa candidature aux Jeux d’été en 2024. En votre qualité de membre du CIO, comment avez-vous reçu cette nouvelle?

A mes yeux, c’est une très bonne chose que Paris se lance dans la course. Elle possède tout ce qu’il faut pour réussir un beau parcours dans cette campagne. Toute les forces sont unies derrière le projet, tout le monde le soutient. Paris va présenter un excellent dossier. Mais, au-delà de la seule candidature française, je me réjouis au nom du CIO de voir les Jeux d’été en 2024 mettre aux prises toutes ces villes de renom. Pour l’olympisme, il s’agit d’une excellente nouvelle.