Candidatures

« Boston reste le favori »

— Publié le 23 juin 2015

L’idée d’une annonce de la candidature de Paris le 23 juin, journée olympique, était la sienne. Guy Drut, l’un des deux membres français du CIO, ne regrette pas son choix. Présent ce mardi au CNOSF, pour le lancement de la fusée Paris 2024, il a répondu aux questions de FrancsJeux.

FrancsJeux: Vous aviez milité pour une annonce de la candidature le 23 juin. Etait-ce la bonne date?

Guy Drut: Bien sûr. Choisir la journée olympique est un signe fort à destination du CIO. Je crois qu’il n’y a rien à ajouter. L’enfant est bien né. Il faut maintenant le faire grandir. Il fallait officialiser la candidature. Le CIO commençait à se demander ce que nous faisions, si nous allions vraiment y aller.

Que pensez-vous de la stratégie de départ de Paris 2024?

Elle est pertinente. N’oublions jamais que la cible reste le CIO. Il faut discuter avec eux, savoir leur parler, les convaincre. Et montrer que la France est derrière le projet, aux côtés de ses sportifs.

Les sportifs ont été placés en avant pour cette annonce de la candidature. Quel doit être leur rôle?

Concrètement, leur rôle est à définir. Nous allons nous y pencher dans les 2 ou 3 prochains mois. Mais cette candidature doit rester celle des sportifs. J’y veillerai personnellement. Nous devrons les intégrer au projet, de manière forte. Je suis là pour ça. Je veillerai à ce qu’ils ne soient jamais oubliés.

Anne Hidalgo, la maire de Paris, a été la seule dirigeante politique à s’exprimer ce mardi 23 juin au moment de l’annonce de la candidature…

C’est tout à fait normal. Elle est maire de Paris, elle signera avec Denis Masseglia, le président du CNOSF, la lettre de candidature. Mais, pour le reste, les sportifs ont été mis en avant. Ce sont les athlètes qui doivent porter le projet.

Quelle sera la vision de la candidature de Paris?

Elle est à définir. Mais nous la trouverons. Et il est trop tôt pour en parler. La course est longue, il nous reste 26 mois de travail. L’important est de savoir bien finir. Tout peut se passer jusqu’au dernier moment, y compris le jour même de l’élection. Sachons avancer en bon ordre, avec méthode, sans nous précipiter.

Comment jugez-vous aujourd’hui la concurrence?

Il n’y a aucun « monstre » dans la course, aucun adversaire a priori imbattable, comme l’était par exemple Pékin en 2008. Mais les Américains restent les favoris.

Boston semble pourtant assez mal parti…

Peut-être, mais il ne faut rien juger aussi tôt dans la course. Boston reste le favori. Pour les Jeux de 2012, Londres était mal parti, ils ont fini par gagner. Pour Paris, la bonne stratégie consiste à tracer d’abord notre propre route, puis ensuite nous occuper des autres.