Candidatures

Pour l’annonce, il faudra encore attendre

— Publié le 5 juin 2015

Nouveau retard à l’allumage. La date officielle de l’annonce de la candidature de Paris pour les Jeux d’été en 2024 devait être connue jeudi 4 juin, à l’issue d’une réunion de l’association « Ambition olympique et paralympique française ». Mais il faudra encore attendre. La candidature parisienne ne fait plus l’ombre d’un doute, tout juste reste-t-il à la faire connaître au reste de la planète. Un dernier pas qui s’avère assez complexe à franchir pour les porteurs du projet.

Au lendemain d’un rapide aller-retour vers Lausanne, pour y rencontrer le CIO dans le cadre de la nouvelle phase dite d’invitation aux villes requérantes, l’équipe de Paris 2024 a tenu réunion dans l’après-midi du jeudi 4 juin. Une réunion initialement prévue au siège du CNOSF, puis finalement déplacée à la Mairie de Paris. Autour de la table, tous les acteurs du projet, à savoir les représentants de la ville de Paris, de la région Ile-de-France et de l’Etat, le président du CNOSF, Denis Masseglia, le patron de la future candidature, Bernard Lapasset, le directeur général de Paris 2024, Etienne Thobois…

Le choix final de la date de l’annonce de la candidature figurait en bonne place sur l’ordre du jour. Il a été discuté. Mais, surprise, sans déboucher sur une décision. « Elle a été mise en délibéré jusqu’à la semaine prochaine », a expliqué Bernard Lapasset. Il serait urgent d’attendre, donc.

Selon plusieurs sources, cette annonce se ferait en deux temps. Un premier jet à connotation très sportive, le 23 juin, journée mondiale de l’olympisme. Comme le suggérait sur FrancsJeux l’un des deux membres français du CIO, Guy Drut, la décision serait communiquée au siège du CNOSF, à l’issue de l’assemblée générale de l’association française des olympiens.

Deuxième étape, le 14 juillet. Paris en remettrait une couche à l’occasion de la Fête Nationale, par un événement plus grand public, une annonce qui pourrait se faire à la Tour Eiffel. Un second temps moins directement sportif, sans doute plus politique.

Avantage présumé de cette fusée à deux étages: doubler le message. Un premier, le 23 juin, à destination du CIO et de ses membres. Un second, le 14 juillet, plus directement adressé à la population française, dont le soutien à la candidature devra se révéler franc et massif tout au long de la campagne pour renforcer les chances françaises. Pourquoi pas.

Autre sujet de débat de l’association « Ambition olympique et paralympique », jeudi 4 juin: le choix des sites, plus précisément de sa méthodologie. Pas simple. L’implantation du village des athlètes, du centre aquatique, des épreuves de voile et du tournoi de football, tout cela reste à définir. Selon un proche du dossier, cité par l’AFP, « on a passé beaucoup de temps sur ces sujets et décidé du coup de n’arrêter la date et le format de l’annonce officielle de la candidature que dans les jours qui viennent. »

L’équipe de pré-candidature a classé ses priorités. En tête, le dossier. L’annonce arrive en second. Elle a également mis de l’ordre dans sa communication. Bernard Lapasset, le patron de la candidature, est désormais le seul habilité à s’exprimer face aux médias. Une voix, une seule, la plus écoutée. Les autres acteurs du projet resteront dans l’ombre. Une stratégie destinée à éviter le risque de cacophonie. Une directrice de la communication a été recrutée, Sophie Guillon-Morel, passée notamment par la Fédération française de tennis et l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). On avance, on avance.