Candidatures

A Sydney, Bach prépare le terrain pour Brisbane

— Publié le 29 avril 2015

Thomas Bach aime les voyages. Sans retenue. Mais le président du CIO n’y joue pas les touristes. Il voyage utile. En visite en Inde, lundi 27 avril, il a évoqué avec le Premier ministre, Narendra Modi, une possible candidature du pays aux Jeux d’été de 2028. Et l’a même encouragé à s’y préparer sans trop tarder afin d’optimiser ses chances. Deux jours plus tard, il a récidivé en Australie. Avec une même idée: ne fermer la porte à aucune ville ayant le projet de se lancer dans la course aux Jeux.

Débarqué la veille en Australie, Thomas Bach n’a pas perdu de temps. Il a fait le tour du Parc olympique des Jeux de Sydney en 2000, ce mercredi 29 avril, où il a pu revoir, « avec la chair de poule », les images de la victoire de Cathy Freeman en finale du 400 m. « Un grand moment des Jeux et même plus que cela, un grand moment de l’histoire de l’Australie », a-t-il suggéré. Il a rencontré la presse. Surtout, le président du CIO a discuté longuement avec Tony Abbott, le Premier ministre australien. Au coeur de la discussion, le projet de Brisbane de se porter candidate aux Jeux d’été de 2028.

Habile, Thomas Bach a tenu face au dirigeant politique un discours résolument optimiste. « Avec l’amour que le peuple australien porte au sport en général et aux Jeux en particulier, et la présence au sein du CIO de John Coates et James Tomkins, une candidature recueillerait une grande sympathie. Et ses chances de l’emporter pour 2008 seraient très fortes », a assuré le président du CIO en conférence de presse. Avant de préciser qu’il allait rencontrer, jeudi 30 avril, les porteurs du projet de Brisbane 2028.

Au passage, Thomas Bach a prévenu: « L’Australie aurait une chance. Se présenter 28 ans après les Jeux de Sydney ne serait pas trop tôt, car il n’existe au CIO aucun règle établie d’alternance géographique. Mais le pays devra s’attendre à une forte concurrence, avec une candidature de l’Inde et une autre d’au moins une ville en course pour les Jeux de 2024 (Hambourg ?), qui a annoncé qu’elle se représenterait quatre ans plus tard en cas d’échec. La compétition sera serrée. Mais je sais que les Australiens aiment ce genre de concurrence. »

L’heure n’est pas encore arrivée, pour New Dehli ou Brisbane, d’affûter leurs armes, mais Thomas Bach n’en fait pas mystère: le CIO se frotte les mains de voir la course aux Jeux d’été attirer autant parmi les grandes nations. « Nous sommes très heureux, a-t-il expliqué. Tous ces projets montrent la force de l’idéal olympique. La course pour les Jeux de 2024 n’est pas encore officiellement lancée, mais on parle déjà de celle qui pourrait avoir lieu pour 2028. On peut dire que les JO sont actuellement en grande forme. »

Interrogé sur la prochaine bataille pour les Jeux de 2024, le dirigeant allemand a suggéré que la compétition, actuellement déjà riche de Boston, Rome, Hambourg et très certainement Paris, pourrait voir ses rangs grossir prochainement d’au moins une autre ville. « Nous discutons actuellement avec une autre potentielle candidate, a-t-il confié sans la nommer. La course pourrait bien être encore plus serrée au moment du dépôt des dossiers, le 15 septembre 2015. » Puis Thomas Bach a conclu, sans cacher une pointe de fierté: « Tout cela démontre que nous sommes sur la bonne voie avec notre Agenda 2020. Toutes les villes en course pour les Jeux de 2024 y font référence. Cet Agenda constitue même l’une de leurs motivations. »