Candidatures

Pour Boston 2024, la machine est lancée

— Publié le 23 avril 2015

La candidature de Boston pour les Jeux de 2024 a débuté les grandes manœuvres. Mercredi 22 avril, elle a annoncé la composition de son Conseil d’administration, un groupe de 30 personnes où se côtoient membres du CIO, représentants du Comité olympique américain (USOC), anciennes gloires du sport et personnalités du monde économique. Le même jour, son équipe de candidature a révélé les résultats du dernier en date des sondages d’opinion réalisés dans la capitale du Massachusetts sur le projet olympique. Enfin, le président de Boston 2024, John Fish (notre photo), a répondu depuis les Etats-Unis, pour la première fois, aux questions d’un petit groupe de médias étrangers (dont FrancsJeux). Preuve que le moment est venu, pour le dossier américain, d’appuyer un peu plus fort sur l’accélérateur, notamment en termes de communication.

Première annonce: le Conseil d’administration de Boston 2024. Appelé à se réunir deux fois par an, il a tenu sa réunion inaugurale mercredi 22 avril dans la capitale du Massachusetts. Autour de la table, 30 personnes. « Mais nous pourrions bientôt augmenter ses effectifs, jusqu’à une cinquantaine de membres », a précisé John Fish. En tête de liste, les trois membres américains du CIO, Anita DeFrantz, Angela Ruggiero et Larry Probst. A leurs côtés, les principaux leaders de l’USOC, dont le directeur exécutif, Scott Blackmun, plus Kevin White et Whitney Ping.

Pour la partie plus sportive, Larry Bird, la légende des Boston Celtics, membre de la Dream Team des Jeux de Barcelone en 1992, Michelle Kwan, cinq fois championne du monde de patinage artistique, Meb Keflezighi, ancien vainqueur du Marathon de Boston, et David Ortiz, la star des Boston Red Sox, triple vainqueur des World Series de baseball. Enfin, une poignée de personnalités locales, dont Daniel Doctoroff, l’ancien patron de la candidature de New York pour les Jeux d’été de 2008 et 2012, Eileen Donoghue, sénatrice du Massachusetts, et « Jojo » White, un ancien joueur des Celtics.

Une absence remarquée, celle de Mitt Romney, candidat à la présidentielle américaine en 2012 face à Barack Obama, patron des Jeux d’hiver de Salt Lake City en 2002. « Mais il nous accompagne dans le projet », précise John Fish. Les trente membres du Conseil d’administration ont tous un lien, plus ou moins visible et direct, avec la ville de Boston. Un choix délibéré de l’équipe de candidature. « Nous avons choisi des grands noms du sport qui évoquent quelque chose pour notre communauté et partagent ses valeurs », justifie John Fish.

Le sondage, maintenant. Réalisé entre le 16 et le 21 avril auprès d’un échantillon de 500 personnes, il affiche un progrès. A la question du soutien aux Jeux olympiques de 2024, 56% des personnes interrogées se déclarent favorables, à la condition toutefois que la construction des sites et l’organisation des Jeux ne coûtent pas un dollar d’argent public. A l’inverse, elles sont 37% à exprimer leur hostilité au projet olympique. Un mois plus tôt, la majorité des habitants de Boston se disait défavorable aux JO dans leur ville. La courbe s’est inversée. John Fish s’en explique: « L’hiver a été particulièrement rude dans le Massachusetts, provoquant des problèmes de transport. Ces mauvaises conditions ont influé sur le moral et les préoccupations des gens. Mais avec le succès du Marathon de Boston, l’arrivée du printemps et les matches des Red Sox, l’opinion est en train de changer. Nous sommes très confiants pour la suite, nous devrions gagner de plus de plus de points dans l’opinion. »

Pas question, pour autant, de faire l’économie d’un référendum. John Fish l’a confirmé mercredi soir: la consultation populaire aura bien lieu, l’an prochain, après la réunion de la commission exécutive du CIO appelée à établir une short-list des villes candidates. « Nous en avons pris l’engagement auprès du Maire de Boston, explique le patron du comité de candidature. Je suis très confiant sur le résultat de ce référendum, il sera positif. Les sondages vont se révéler de plus en plus à notre avantage. »

Concentré sur un patient de travail de communication auprès de la population locale, le comité de candidature assure ne pas perdre de vue l’essentiel: vendre son projet olympique à l’international. « Nous serons présents à Lausanne en juin, pour répondre à l’invitation du CIO dans le cadre de la procédure de candidature, explique John Fish. Puis nous nous rendrons aux Jeux Européens à Bakou. » La machine est lancée.