— Publié le 19 mars 2015

« Nous n’avons pas été sollicités par les villes candidates aux Jeux »

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Importante journée à Bakou, ce jeudi 19 mars. A double titre. L’Azerbaïdjan célèbre Novruz, une fête nationale qui marque tout à la fois la nouvelle année et l’entrée dans le printemps. Et, événement moins traditionnel, le comité d’organisation des premiers Jeux Européens (12 au 28 juin 2015) ouvre la billetterie pour l’événement continental. Son directeur exécutif, Simon Clegg, a répondu aux questions de FrancsJeux.

FrancsJeux: A 85 jours de la cérémonie d’ouverture des premiers Jeux Européens, êtes-vous entré dans la dernière ligne droite?

Simon Clegg: Quand je suis arrivé à la tête du comité d’organisation (BEGOC), il y a un peu plus d’un an, j’ai expliqué que nous n’étions pas lancés dans un marathon, mais dans un long sprint. A 85 jours du début, nous sommes toujours en train de sprinter. Mais je suis très fier et satisfait du travail qui a été accompli, notamment en termes de marketing et de diffusion télévisée. Nous venons de boucler notre programme de partenariat, avec l’entrée d’un huitième et dernier sponsor officiel. Et nous en sommes à plus de 50 chaînes de télévision détentrices des droits, pas seulement en Europe, mais également aux Etats-Unis, en Chine et en Inde. Nous annoncerons bientôt plusieurs autres accords dans des pays majeurs. En moyenne, la diffusion des Jeux Européens à la télévision représentera 5,1 heures d’images par jour.

La vente des billets a débuté ce jeudi 19 mars. Qu’en attendez-vous?

Nous n’avons pas établi d’objectif précis en nombre de billets vendus. Mais nous avons accompli un très beau travail pour intéresser et attirer le public. Nous le savons depuis le début, la grande majorité des spectateurs sera composée de locaux. Pour le reste, nous aurons sans doute les familles et les proches des athlètes. Mais les Jeux Européens de Bakou ne pourront pas faire venir en Azerbaïdjan la clientèle internationale qui se déplace habituellement aux Jeux olympiques. Nous avons fixé une grille tarifaire très abordable pour la population de la ville et du pays. Il en coûte entre 2 et 5 manats pour une entrée à une session de compétition (1,8 à 4,5 euros). Les enfants de moins de 16 ans accompagnés d’un adulte ne paieront pas leur place. Pour la cérémonie d’ouverture, le 12 juin, la moitié des billets sera vendue moins 45 euros.

Comment avez-vous organisé la promotion des Jeux Européens, un événement sans le moindre passé, dans un pays peu habitué aux grandes manifestations sportives?

Nous avons mené une vaste opération de promo dans les écoles. Nous avons imaginé et créé un club de 12 ambassadeurs des Jeux, pour l’essentiel composé de vedettes nationales, acteurs, chanteurs, DJ…Et nous avons utilisé les athlètes d’Azerbaïdjan pour faire parler de l’événement dans tout le pays.

Les Jeux Européens vont prendre place à un moment important du calendrier olympique, quelques semaines avant le vote du CIO pour la ville-hôte des Jeux d’hiver de 2022, et trois mois avant la date de dépôt des lettres d’intention pour les Jeux d’été de 2024. Attendez-vous une grosse présence à Bakou des équipes de candidature?

A ce jour, nous n’avons reçu aucune demande formelle de la part des équipes d’Almaty ou de Pékin. Et nous n’avons pas non plus été sollicités par les villes en course pour les Jeux d’été de 2024. Si l’une ou l’autre nous approche pour organiser sa présence à Bakou, nous en référerons à la commission d’éthique du CIO pour savoir quelle attitude adopter. Nous allons installer un club d’hospitalité pendant les Jeux. Il y sera possible, pour un comité olympique national ou pour une entreprise, d’y réserver un espace pour une soirée ou une opération.

Où se situera le « cœur » des Jeux Européens, en juin à Bakou?

Sur le Boulevard, le long de la mer Caspienne. Les gens y viendront, le soir ou dans la journée, pour vivre l’ambiance et l’atmosphère des Jeux.