— Publié le 2 février 2015

« Les Jeux dans deux pays est une bonne idée »

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Le rideau est tombé, vendredi 30 janvier, sur la douzième édition du Festival olympique de la jeunesse européenne d’hiver. Une édition organisée pour la première fois de l’histoire dans deux pays voisins, l’Autriche et le Liechtenstein. De l’avis général, l’expérience a été un succès. Mais préfigure-t-elle de l’avenir des Jeux olympiques, où les candidatures communes sont autorisées par le CIO depuis le vote en décembre dernier de l’Agenda 2020? FrancsJeux a posé la question à Philipp Groborsch, le directeur du comité d’organisation du Festival olympique de la jeunesse européenne d’hiver 2015.

FrancsJeux: Vous avez suggéré, au début des compétitions, que l’édition 2015 du Festival olympique de la jeunesse européenne d’hiver pourrait servir de « guide » pour des futurs Jeux olympiques organisés dans deux pays voisins. Avez-vous toujours la même conviction, maintenant que l’événement est terminé?

Philipp Groborsch: Absolument. Je n’ai pas changé d’avis, au contraire. Je reste persuadé à 100% de la pertinence d’organiser des Jeux dans deux pays voisins. Un pays qui ne peut pas se lancer seul dans une candidature peut unir ses forces avec une nation voisine, à condition d’avoir une frontière commune et une même philosophie de l’événement. Les deux pays doivent être sur la même ligne et y rester d’un bout à l’autre de l’aventure. Bien sûr, une co-organisation constitue un véritable challenge. L’Autriche et le Liechtenstein n’ont, par exemple, pas la même monnaie. Il a fallu discuter, nous mettre d’accord sur les questions douanières. Mais le résultat n’a déçu personne. Et nous sommes restés dans notre budget, établi à 6,5 millions d’euros.

Quel a été l’aspect le plus complexe de cette double organisation?

Faire avec nos moyens. Nous avions fait le pari d’organiser ce Festival olympique avec un budget très serré. Une volonté qui s’inscrit parfaitement dans la nouvelle politique du CIO. L’équipe d’organisation comptait seulement 27 permanents salariés. Mais nous avons tenu. Il nous a parfois fallu demander de l’aide, sans contrepartie financière, à nos deux pays. Nous l’avons souvent obtenue. Le meilleur exemple: le feu d’artifice de la cérémonie de clôture a été offert gracieusement par un donateur. Il a appris que nous n’en avions pas prévu, faute de moyens. Il l’a payé de sa poche.

Quel bilan tirez-vous de cette organisation?

L’événement a été un succès. Nous avons tenu, ce lundi matin, une réunion de débriefing. Tout le monde était d’accord pour dire que le Festival a été réussi. Les retours sont très positifs de la part du CIO et des comités nationaux olympiques. De l’avis général, l’Autriche et le Liechtenstein ont placé la barre à un niveau encore jamais atteint pour cet événement. Pas moins de 160 représentants des médias étaient présents, nationaux et internationaux. Nous avons recensé une moyenne proche de 5000 spectateurs par jour, pour un total de 28.000 personnes ayant assisté aux épreuves sur l’ensemble de la compétition. Et nous avons eu une neige magnifique!

Et maintenant? Comment se présente pour vous l’après Festival olympique?

Mon contrat se termine à la fin du mois d’avril. Après, je suis ouvert à toute nouvelle aventure!