Candidatures

Rome première ville candidate aux Jeux de 2024

— Publié le 15 décembre 2014

Après l’Allemagne, l’Italie. Une deuxième candidature aux Jeux d’été de 2024 a été officialisée ce lundi 15 décembre. Elle vient de Rome, capitale de l’Italie. A l’image de son pendant allemand, qui a déjà fait part de ses intentions (mais sans choisir entre Berlin et Hambourg), le Comité olympique italien (CONI) s’est déclaré en toute fin de matinée. Une annonce faite au siège du CONI, situé au Foro Italico, par le président du Conseil italien, Matteo Renzi.

« J’annonce que l’Italie présente sa candidature aux Jeux olympiques 2024, avec Rome au centre du projet et, autour de la capitale, toutes les villes, Florence, Naples ou la Sardaigne », a déclaré Matteo Renzi.

L’information circulait depuis le début de la semaine passée. Giovanni Malago (notre photo), le président du CONI, l’avait suggérée à la presse italienne pendant les débats de la session du CIO, lundi dernier à Monaco. Il avait expliqué que Matteo Renzi voulait profiter d’une cérémonie des remise des « collari d’oro », la plus haute distinction du sport italien, pour officialiser la candidature de Rome aux Jeux d’été de 2024.

Le président du Conseil avait expliqué récemment su la radio RTL: « Réservez cette date, le 15 décembre 2014, nous allons y parler de nos rêves pour l’Italie. Si nous réussissons à remettre en mouvement le fisc et l’administration, les Jeux olympiques nous les ferons facilement. »

Selon plusieurs médias italiens, les récentes dispositions prises par le CIO dans le cadre de l’Agenda 2020 auraient précipité la décision des autorités italiennes. Les derniers doutes sur la candidature auraient été levés par l’annonce d’un processus de candidature plus souple et moins contraignant. Et, plus encore, par la possibilité évoquée par le CIO de proposer un dossier moins compact, où il serait possible pour un pays de délocaliser certaines épreuves sur des sites déjà existants. Une brèche dans laquelle Rome voudrait s’engouffrer pour s’éviter, notamment, la construction d’un coûteux bassin d’aviron.

Selon son propre aveu, Matteo Renzi n’aurait jamais totalement digéré la décision de son prédécesseur, Mario Monti, de retirer la candidature de Rome dans la course aux Jeux de 2020. Une décision justifiée à l’époque par la crise économique que traversait l’Italie. « Il n’y a pas de projet trop grand pour l’Italie », avance aujourd’hui le président du Conseil.

En Italie, la perspective d’une candidature aux Jeux divise déjà la classe politique. Matteo Salvini, le leader du parti de droite la Ligue du Nord, ne cache pas son opposition au projet olympique. « Nous avons encore des cathédrales dans le désert des Jeux d’hiver à Turin en 2006 et des dettes pour les Mondiaux de natation à Rome en 2009 », avance-t-il.

La suite de la semaine pourrait être encore plus chargée sur le front des candidatures olympiques. Il se dit en effet que le comité olympique américain (USOC) pourrait lui aussi accélérer le mouvement et choisir au cours des prochains jours laquelle des quatre villes en lice sera choisie pour les Jeux de 2024, entre Los Angeles, San Franciso, Boston et Washington DC.