Candidatures

Dans la course aux Jeux, Paris avance ses pions

— Publié le 4 novembre 2014

La candidature de Paris aux Jeux de 2024 a fait un pas en avant, mardi 4 novembre. Un pas timide, certes, pas encore très bien assuré. Mais un pas quand même. A l’invitation de Bernard Lapasset, le patron du Comité français du sport international (CFSI), et Denis Masseglia, le président du CNOSF, journalistes et observateurs étaient conviés à découvrir les premiers résultats de l’étude d’opportunité sur le projet de Paris 2024. Une étude lancée en grandes pompes au printemps dernier, puis menée au cours de l’été par quatorze groupes de travail.

Le résultat? Encore tenu secret, au moins dans ses conclusions. Et pour cause, puisque le travail n’est pas tout à fait terminé. Mais Bernard Lapasset et Denis Masseglia, accompagnés pour l’occasion des deux membres français du CIO, Guy Drut et Tony Estanguet, en ont levé un coin du voile. Surtout, ils ont fait cause commune pour réaffirmer sans nuance la volonté du mouvement sportif français de se mobiliser derrière ce projet.

L’heure est à la mobilisation. Avec une idée fixe: se donner une allure de vainqueur. « Arrêtons de ressasser sans cesse la défaite de Paris pour les Jeux de 2012 », a martelé Tony Estanguet. « L’enthousiasme est intact, mais l’essentiel ne sera pas de participer, mais de gagner l’organisation des Jeux », a entonné Guy Drut.

Dans le détail, les conclusions de l’étude d’opportunité seront remises en janvier aux responsables politiques locaux et à l’Etat. Bernard Lappasset l’a dit. Il l’a répété. Et il a précisé, en réponse aux doutes sur la motivation du maire de Paris, Anne Hidalgo, jusque-là très réticente à se joindre à l’enthousiasme général: « J’ai rencontré Anne Hidalgo. Je connais les réticences de la Ville de Paris. Mais elles ne sont pas des obstacles. »

Le document que le CFSI remettra aux décideurs politiques mettra en avant « l’intérêt du projet pour la nation, sa faisabilité technique et le contexte national et international. » Il aura le fait le tri parmi les 250 propositions, certaines présentées comme « novatrices », générées par les travaux des quatorze groupes de travail.

Citons, parmi ce foisonnement d’idées, la création d’une école olympique où seraient formés aux métiers des Jeux des jeunes sortis du système scolaire, l’organisation d’un « Olympic Tour » qui verrait certains des champions français sillonner le pays avec l’ambition de fédérer la population autour du projet.

L’argent? Denis Masseglia l’a expliqué: la candidature ne coûtera pas un sou aux contribuables. Elle sera financée par le secteur privé et, autre nouveauté, par un possible « Téléthon olympique » qui pourrait se dérouler au mois de juin 2015 et être diffusé sur les chaînes du groupe France Télévisions. Commentaire du président du CNOSF: « Un tel show télévisé autour d’un financement participatif vaudrait tous les sondages d’opinion. »

Pas encore un grand pas, mais le train est en route. A ce stade de l’histoire, il serait prématuré d’en attendre plus.