Candidatures

Pour 2026, les Scandinaves veulent jouer groupés

— Publié le 3 novembre 2014

L’avenir des Jeux olympiques passera-t-il par des alliances entre pays? En hiver, peut-être. Selon la presse norvégienne, l’idée d’une candidature commune de la Norvège et de la Suède aux Jeux de 2026 serait en train de faire son chemin. Elle a été évoquée publiquement par un dirigeant norvégien, Thorleif Gunhildrud, le patron du Collège du sport d’élite. Et présente, sur le papier, un certain nombre d’avantages.

Le projet a pris naissance côté norvégien. Les autorités suédoises en ont eu connaissance, mais elle se refusent pour l’instant à y apporter un commentaire officiel. Il n’empêche, l’idée pourrait gagner rapidement des soutiens. Elle respecte le règlement du CIO, qui autorise les candidatures de pays voisins pour les Jeux d’hiver. Surtout, elle offre l’immense mérite de diviser la facture en deux, un argument plutôt convaincant dans le contexte tendu des candidatures olympiques. Pour rappel, la course aux Jeux d’hiver de 2022 est désormais réduite à deux postulants, Almaty et Pékin, les autres ayant tous mis les pouces, souvent pour des raisons budgétaires.

Selon Thorleif Gunhildrud, le projet scandinave pourrait être construit autour d’un axe Trondheim/Are. Côté norvégien, Trondheim recevrait les disciplines nordiques. La station pourrait utiliser les installations des Mondiaux 2021, un événement pour lequel elle est actuellement candidate. Sur le versant suédois, les épreuves alpines pourraient avoir lieu à Are, une station qui a déjà accueilli des championnats du monde. Le biathlon pourrait se dérouler à Ostersund, toujours côté suédois, une étape de la Coupe du Monde.

« Tout le monde a été déçu du retrait de Stockholm, puis de celui d’Oslo, de la course aux Jeux de 2022, a suggéré Thorleif Gunhildrud. Mais il est temps de regarder vers l’avant et de penser à l’avenir. La Norvège, comme la Suède, méritent de recevoir les Jeux d’hiver. » Sur le papier, le projet ne manque pas d’atouts. Reste aux deux pays, et à leurs comités olympiques, à creuser l’idée et à se mettre d’accord.