Candidatures

Paris en pole-position pour les Mondiaux 2017

— Publié le 8 septembre 2014

L’immobilisme semble bien rayé à jamais du lexique de la lutte mondiale. Une année jour pour jour après avoir été réintégré dans le programme olympique l’un des plus anciens sports des Jeux a convoqué athlètes et dirigeants à Tashkent en Ouzbékistan. Les premiers en décousent, depuis ce lundi matin, sur les tapis des championnats du monde. Les seconds étaient réunis dimanche 7 septembre. La Fédération internationale des luttes associées (FILA) tenait son comité exécutif. Une réunion débordante d’activité et de décisions, preuve de la nouvelle vitalité de la discipline.

Nouveau nom

Les défenseurs de la francophonie sportive (dont FrancsJeux fait partie) le regretteront: la FILA a abandonné son nom, et avec lui ses origines francophones. L’institution se fait désormais appeler United World Wrestling (UWW), et non plus Fédération internationale des luttes associées. Plus moderne, dit-on. Plus en accord, selon ses dirigeants, avec la volonté d’universalité du sport. Son comité exécutif en a entériné le changement, jetant ainsi aux oubliettes une part de son passé.

Ancien président

Pas de changement, en revanche, à la tête de la Fédération. Intronisé l’an passé à la tête d’une FILA en pleine crise, car menacée par le CIO d’être rayée de la carte du monde olympique, Nenad Lalovic a été prolongé à la présidence de la nouvelle UWW. Une élection sans surprise, effectuée par acclamation, et somme toute logique. Le Serbe peut en effet se vanter d’avoir sauvé son sport de la déroute en le remettant en bonne place sur l’échiquier des Jeux d’été. Au cours de la même élection, la United World Wrestling a renouvelé son bureau. Trois de ses anciens membres ont été réélus pour 6 ans: Mikhail Mamiashvili (87 voix), Akhroldjan Ruziev (86) et Tesno Tsenov (71). Quatre nouveaux dirigeants font leur entrée: Pedro Gama Filho (Brésil), Fouad Meskout (Maroc), Hideaki Tomiyama (Japon) et Karl-Martin Dittman (Allemagne).

La France presque choisie

Pour la Fédération française de lutte (FFL), la journée était décisive avec la désignation annoncée du pays hôte des championnats du monde 2017. La France y présentait un dossier de candidature, bâti autour d’un événement organisé dans un POPB flambant neuf. Selon plusieurs sources internes à l’UWW, elle devrait l’emporter… faute de rivaux. Alain Bertholom, le président de la FFL, a présenté le dossier de Paris 2017, accompagné dans sa tâche par les deux ambassadeurs du projet, Lise Legrand et Christophe Guénot, tous deux anciens médaillés olympiques. Mais, surprise, les trois autres candidats prévus, la Finlande, la Corée du Sud et le Kazakhstan, n’ont pas présenté le leur. La décision finale du comité exécutif de l’UWW ne devrait pas être connue avant plusieurs jours, mais elle devrait en toute logique aller dans le sens du projet français. Georgy Bryusov, le premier vice-président de la Fédération russe de lutte, l’a assuré à l’agence Tass: « Il semble clairement que Paris n’aura pas de rival dans la course aux Mondiaux 2017, tout comme Sotchi pour les championnats d’Europe la même année. » La dernière ville olympique est en effet en course pour organiser le rendez-vous européen en 2017. Un tournoi continental qui devrait lui revenir. Sauf surprise de dernière minute, la France accueillera en 2017 ses quatrièmes championnats du monde de lutte, après Clermont-Ferrand en 1987, Besançon en 1995 et Créteil en 2003.