Candidatures

« Nous avons une très belle candidature »

— Publié le 24 juillet 2014

Le basket français veut l’Euro masculin en 2015. A l’initiative de son président, Jean-Pierre Siutat, la Fédération française de basket-ball a mis les bouchées doubles pour boucler en un mois un solide dossier de candidature. Initialement attribué à l’Ukraine, l’événement lui en a été retiré par la FIBA Europe, une décision motivée par le contexte politique dans l’ex république soviétique. A une semaine de la date limite du dépôt des dossiers de candidature, fixée au 31 juillet, Jean-Pierre Siutat a répondu aux questions de FrancsJeux.

FranncsJeux: Où en est le dossier de candidature de la France pour l’Euro masculin de basket en 2015?

Jean-Pierre Siutat: Il est bouclé. Dès l’annonce du retrait de l’Ukraine, début juin, nous nous sommes mis au travail pour présenter une candidature. Nous avions six semaines devant nous. Le 18 juin, le gouvernement a dit banco pour postuler non pas seulement à une partie de la compétition, mais à la totalité du tournoi. Un mois plus tard, notre dossier était prêt. Nous attendons maintenant le 31 juillet, date fixée par la FIBA Europe pour le dépôt des candidatures, pour connaître nos concurrents.

Comment se présente la concurrence?

Nous n’avons pas encore tous les éléments, mais beaucoup de pays veulent l’Euro. Parmi les noms fréquemment entendus, on peut citer la Croatie, la Pologne, la Grèce, l’Italie, la Serbie, la Lettonie, Israël, la Turquie…

Pourquoi avoir présenté une candidature française?

L’idée n’est pas nouvelle. Je souhaite recevoir un événement continental depuis novembre 2010. A l’époque, nous avions constitué un dossier commun avec l’Allemagne, l’Italie et la Croatie pour l’Euro 2015. Il a échoué. Et la FIBA Europe a attribué l’événement à l’Ukraine. Mais l’idée ne nous a jamais quittés. Elle a pris encore plus de sens depuis le titre européen de l’équipe de France l’an passé.

Quels sont les atouts du dossier français?

Le premier tour serait organisé sur deux sites, Montpellier et Nantes, cette dernière ville étant un fief traditionnel du basket français, avec 65.000 licenciés en Pays de la Loire. Le tour final se déroulerait à Lille, le seul endroit où nous pouvons accueillir plus de 15.000 spectateurs. Notre projet est innovant, puisqu’il s’agira de transformer un stade de football en arena de basket, capable de recevoir 30.000 personnes. Ce serait une première dans notre sport. Si nous avions pu monter un dossier autour d’un second tour à Bercy, nous aurions clairement été les favoris. Mais les travaux de rénovation du POPB ne seront pas terminés.

Quelle a été la réaction des pouvoirs publics?

Ils sont avec nous dès le début. J’ai encore déjeuné récemment avec Manuel Valls, à Matignon, pour évoquer le projet. Nous pouvons compter sur une mobilisation comme je n’en ai jamais vue.

Elle vous a surpris?

Non. Nous avons une très belle candidature. La présence de Tony Parker dans le projet constitue une magnifique vitrine. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Sports, a été séduite tout de suite. Elle veut montrer que la France peut aujourd’hui organiser tout à la fois des événements internationaux à longue préparation, comme l’Euro de football en 2016, et des compétitions à monter rapidement, avec une grande réactivité.

Quel est le budget prévisionnel de l’Euro 2015?

10 millions d »euros. La FFBB en apporterait la moitié, sur ses fonds propres et grâce aux ressources de la billetterie, du marketing, du merchandising… L’autre moitié serait assurée par les pouvoirs publics.

Quelles sont les prochaines étapes?

Une visite d’inspection de la FIBA Europe au début du mois d’août. Puis la réponse définitive un mois plus tard.