— Publié le 25 juin 2014

« Cette première édition fera beaucoup de bruit »

Événements Focus

A une année des premiers Jeux Européens de l’histoire, prévus du 12 au 28 juin 2015 à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, FrancJeux poursuit sa série d’interviews des personnages clés de l’événement continental. Après Azad Rahimov, le ministre azéri des Sports, au tour du Britannique Simon Clegg, directeur du comité d’organisation de Bakou 2015.

FrancsJeux: Comment se présentent, pour le comité d’organisation, les douze derniers mois avant les Jeux Européens de Bakou ?

Simon Clegg: Comme un sprint. Organiser des Jeux olympiques s’apparente souvent à un marathon. Mais dans le cas de ces Jeux Européens, il s’agit réellement d’une course de vitesse. Nous ne pouvons nous appuyer sur aucune histoire, aucun passé, pas le moindre exemple à suivre. Une situation à la fois un peu effrayante et très excitante. Mais je suis très fier de l’équipe qui m’entoure.

Une visite des chefs de mission des différents pays européens a été organisée à Bakou plus tôt dans le mois. Quelle a été leur perception de la préparation des Jeux?

Je crois qu’ils ont tous été très surpris par le nombre de détails que nous avons pu leur fournir sur l’organisation des Jeux. Nous devons maintenant conserver la même allure au cours des douze prochains mois. Nous allons offrir un incroyable événement, non seulement pour l’Azerbaïdjan, mais pour le sport européen dans son ensemble.

A titre personnel, comment vivez-vous cette expérience?

Je travaille sur ces Jeux depuis neuf mois et j’en dirige le comité d’organisation depuis avril dernier. J’ai pris la succession de Jim Scherr après son départ. Il avait laissé de larges empreintes, je me suis glissé dedans, en apportant ma touche personnelle. J’ai été chef de mission pour l’équipe britannique à douze Jeux olympiques, je connais l’environnement et le contexte. Mais l’expérience reste nouvelle et passionnante.

L’Azerbaïdjan ne lésine pas sur les moyens pour ces premiers Jeux Européens, notamment en termes de construction des sites. Ne voit-elle pas trop grand?

Non, je ne crois pas. L’événement lui-même a déjà grandi. Nous étions partis sur un programme de 12 sports, ils seront 19 l’an prochain aux Jeux. Le village des athlètes aura une capacité d’accueil de 9.000 personnes. Nous avons les moyens et l’opportunité, à Bakou, d’organiser un événement qui marquera son époque. Cette première édition devrait faire beaucoup de bruit, c’est une chance car cela peut assurer la pérennité de l’événement.

Les Jeux Européens de Bakou bénéficieront-ils d’un niveau de participation en accord avec les moyens investis?

Il y a aura une forte pression sur les fédérations européennes pour envoyer leurs meilleurs athlètes. Le niveau sera différent d’une discipline à l’autre. Dans neuf d’entre elles, les épreuves de Bakou serviront de sélection pour les Jeux de Rio. En triathlon et en tennis de table, par exemple, les Jeux Européens distribueront directement des quotas olympiques. Nous devrions donc y voir les meilleurs. Pour d’autres sports, comme la boxe et le taekwondo, les points marqués compteront pour le classement mondial, lui-même déterminant pour la sélection aux Jeux olympiques. Enfin, plusieurs disciplines non olympiques pourraient profiter de l’occasion pour faire campagne pour entrer un jour dans le programme des Jeux. A titres divers, Bakou sera un passage obligé pour de nombreuses disciplines.