Candidatures

Jeux d’hiver de 2022, la course à cinq inconnues

— Publié le 14 mars 2014

Journée cruciale, ce vendredi 14 mars 2014, pour les cinq villes en course pour les Jeux d’hiver de 2022. Elles doivent déposer, au plus tard à minuit, un épais dossier de candidature au siège du CIO à Lausanne. Une étape intermédiaire, la dernière, avant de pouvoir officiellement se lancer dans la bataille. L’institution olympique désignera à l’issue de son Assemblée générale, les 8 et 9 juillet prochain, lesquelles de ces cinq « requérantes » deviendront finalistes. Le choix de la ville-hôte des Jeux d’hiver de 2022 se fera, lui, le 31 juillet 2015.

Almaty, capitale du Kazakhstan, a déposé la première son dossier, dès mercredi 12 mars. Cracovie l’a imitée jeudi, suivie par Lviv, en Ukraine. Oslo l’a envoyé par courrier. Pékin s’y est pliée elle aussi avant l’heure limite.

Qui pourra l’emporter? Depuis les retraits de Munich, St Moritz et Stockholm, la course semble très ouverte. A 16 mois du vote, il apparaît même très difficile de distinguer un favori logique. La décision pourrait se faire non pas sur les atouts des uns des autres, mais sur leurs faiblesses. Un match par élimination où il sera plus question, pour les candidats, d’alléger le poids de leurs points faibles que de mettre en avant leurs forces. Un exercice qui s’annonce délicat. En voici la preuve:

Almaty. La ville kazakh n’a jamais organisé d’événement sportif de niveau planétaire. Elle manque cruellement d’expérience, à l’image du Kazakhstan, une république d’Asie centrale encore peu connue. Ses moyens ne manquent pas. Mais sa situation géographique, et son régime politique, ne sont pas sans risque.

Cracovie. La ville polonaise inspire une certaine sympathie, voire une grande confiance. Mais sa candidature est partagée entre deux pays, la Pologne et la Slovaquie. Un choix inédit mais risqué. Pas sûr que le CIO ait envie de se compliquer la vie en accordant les Jeux à deux pays à la fois.

Lviv. La situation politique est devenue tellement incertaine, en Ukraine, qu’on est droit de se demander si Lviv, l’une de places fortes de le résistance à l’emprise russe, pourra aller au bout du processus de candidature.

Oslo. Le dossier le plus sûr, le plus solide et le moins contestable. Mais le projet olympique norvégien peine à rassembler la population. Et le parlement de Norvège n’a pas dû se faire que des amis à Lausanne en publiant, en début de mois, une liste de « conditions » où figure notamment le financement par le CIO de ses frais de séjour aux Jeux d’hiver.

Pékin. Après PyeongChang 2018 et Tokyo 2020, comment envisager que les membres du CIO choisissent d’accorder une troisième fois de suite les Jeux au continent asiatique?