— Publié le 13 février 2014

La Norvège en veut toujours plus

Événements Focus

Heureux coup de pouce du calendrier. La Norvège a célébré dans un même lot, mercredi 12 février, le vingtième anniversaire des Jeux de Lillehammer en 1994 et la date symbolique de J – 2 ans avant l’ouverture des Jeux olympiques de la Jeunesse 2016, également organisés à Lillehammer. Pour l’occasion, une fête a réuni dans un pavillon du Parc olympique Thomas Bach, le président du CIO, et le Prince héritier de Norvège, Haakon (notre photo). Les deux hommes ont revêtu un dossard de Lillehammer 2016, offert par Tomas Holmestad, le directeur du comité d’organisation des prochains Jeux olympiques de la Jeunesse d’hiver (au centre, sur la photo). Ce dernier a répondu aux questions de FrancsJeux.

FrancsJeux:  A deux ans pile de l’ouverture, où en est la préparation des JOJ d’hiver de Lillehammer en 2016 ?

Tomas Holmestad : Nous sommes dans les clous. Mais cet événement ne nécessite aucun travaux de grande envergure. Nous allons réutiliser la plupart des installations construites pour les Jeux de Lillehammer en 1994, en les remettant au goût du jour. Nous avons seulement bâti une nouvelle patinoire de curling, inaugurée l’an passé, mais sa construction n’était pas directement liée aux JOJ. Il reste seulement à créer un village olympique, composé de 360 appartements, qui seront ensuite mis à la disposition des étudiants de l’université. Les premiers lots seront terminés l’été prochain, pour une livraison complète en fin d’année.

Vous avez vu petit pour ces Jeux de la Jeunesse ?

Oui. Petit et abordable. Un budget low-cost, un projet raisonnable et une équipe réduite. Nous sommes actuellement 15 à travailler au comité d’organisation. Nous serons entre 30 et 35 à une année de l’événement. Et environ 120 pendant les compétitions. Une équipe très jeune. J’ai 33 ans. Et mon directeur financier en avoue seulement 28. Pour le sport norvégien, les JOJ constituent également une occasion de lancer dans le grand bain une nouvelle génération d’organisateurs.

Quelles relations entretenez-vous avec l’équipe de candidature d’Oslo pour les Jeux d »hiver de 2022 ?

Les deux structures sont séparées, sans aucun lien direct. Les deux comités dépendent du gouvernement norvégien, mais nous ne travaillons pas ensemble.

La candidature d’Oslo pour les Jeux de 2022 fait-elle peser une plus grande pression sur les Jeux de la Jeunesse en 2016 ?

Non. La décision du CIO sur la choix de la ville-hôte des Jeux de 2022 soit intervenir en juillet 2015, soit sept mois avant les JOJ de Lillehammer.

Allez-vous chercher à faire revivre aux JOJ d’hiver de 2016 l’esprit des Jeux de Lillehammer 1994 ?

Oui et non. Le souvenir encore très fort, surtout en Norvège, des Jeux de Lillehammer constitue notre plus grande force et notre premier handicap. Les gens seront tentés de comparer. Et il ne sera pas facile de retrouver l’esprit et l’atmosphère uniques qui ont régnés tout au long des Jeux de 1994. Nous ne ferons pas table rase du passé, loin de là. L’ancien patron des JO de Lillehammer, Gerhard Heiberg, fait partie de notre comité exécutif. Nous voulons suivre leurs traces, mais en créant notre propre identité. Une identité que nous avons résumée dans le slogan des JOJ 2016: « Allez plus loin, construisez l’avenir. »