Candidatures

« Les Français n’ont pas de consigne de vote »

— Publié le 4 septembre 2013

Bernard Lapasset, le président de l’IRB, sera présent à Buenos Aires pour la 125ème session du CIO. Dans sa valise, plusieurs casquettes, dont celle de patron du Comité français du sport international. Et la volonté affichée de profiter de l’évènement pour avancer quelques pions et préparer l’avenir. FrancsJeux l’a rencontré avant son départ pour la capitale argentine.

 

FrancsJeux : Avec quel état d’esprit vous rendez-vous à Buenos Aires ?

Bernard Lapasset : Avec trois votes en quatre jours, dont celui de la ville des Jeux de 2020 et l’élection du nouveau président du CIO, cette session s’annonce comme une date charnière.  Nous y allons, avec notamment Denis Masseglia et Valérie Fourneyron, avec la volonté d’avancer la position de la France sur le plan international. Nous allons étudier en détail les résultats du choix du CIO pour la ville hôte des Jeux de 2020. Pas seulement le nom du vainqueur, mais également les scores des deux battus. Une élection envoie souvent des signes et des messages pour la suite. Nous essayerons d’en retenir les leçons pour renforcer notre stratégie internationale.

 

Les trois membres français du CIO, Jean-Claude Killy, Guy Drut et Tony Estanguet, ont-ils une consigne commune de vote pour la ville des Jeux de 2020 ?

Une consigne, non. Nous n’avons pas à interférer dans un scrutin qui reste individuel. Mais, même si la règle de l’alternance géographique n’a plus la valeur qu’elle avait dans le passé, nous souhaitons clairement une victoire de Tokyo.

 

Et pour l’élection du président du CIO ?

Il n’existe pas de ligne particulière et définie de la France sur le choix du futur président. A titre personnel, je me rends aussi à Buenos Aires pour rendre hommage à Jacques Rogge. Il est un rugbyman, comme moi… Surtout, le mouvement olympique lui doit beaucoup, notamment la création des Jeux olympiques de la Jeunesse et la féminisation des Jeux et de l’institution.

 

Quels rapports entretenez-vous avec le Sheikh Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, considéré aujourd’hui comme l’un des membres les plus puissants du CIO, voire le plus influent ?

Il est, effectivement, un personnage important, présent sur beaucoup de territoires. Je l’ai rencontré. C’est un homme charmant, très agréable. Il est promis à un grand avenir dans le mouvement. Je connais aussi des gens de son entourage.

 

La France annoncera-t-elle une candidature olympique après la session du CIO de Buenos Aires ?

Non. Le timing n’est pas encore le bon. Notre échéance reste le mois de septembre 2015, une date où les villes candidates devront déposer leur dossier auprès du CIO. D’ici là, nous allons étudier l’opportunité et la faisabilité d’une candidature française. Aujourd’hui, il est encore trop tôt.