— Publié le 29 juillet 2013

L’Euro 2016 aura la part du Lyon

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Les organisateurs de l’Euro 2016 de football en France peuvent respirer : leur carte des sites de compétition ne sera pas à refaire. Après des mois, disons même des années, de débats sans fin, de recours en tous genres et d’une franche confusion, le Grand Stade de Lyon verra bien le jour. Son financement a enfin été bouclé. Les travaux devraient débuter en fin de semaine. Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, avance même la date du 1er août 2013.

Passons rapidement sur les chiffres. Ils s’avèrent complexes et peu explicites. La filiale de l’OL chargée de la réalisation de cette enceinte de 58 000 places a signé les contrats de crédit bancaire et les contrats obligatoires. Le budget du stade, estimé à 405 millions d’euros, est bouclé. Il est assuré par des emprunts, par les ressources propres du club et par une participation du groupe Vinci et de la Caisse des dépôts et consignations.

Lancé officiellement en 2007, le projet du Grand Stade de Lyon aurait dû voir le jour en 2010. Mais une improbable série de recours locaux, plusieurs revers juridiques, des enquêtes publiques défavorables et les mauvais comptes de l’OL, en ont retardé l’avancement. Au point de le faire rassembler à un triste serpent de mer. Mais la patience de Jean-Michel Aulas a fini par payer. La future enceinte lyonnaise devrait être mise en service pendant la seconde moitié de la saison 2015/2016. A temps, donc, pour l’Euro 2016 de football.

Son histoire tumultueuse, le stade la doit en partie à sa propre nature. Jean-Michel Aulas, volontiers excessif dans ses ambitions, ne l’a jamais imaginé comme un simple terrain de foot ceinturé de tribunes. Son projet d’un « OL Land » construit à Décines, dans l’est de Lyon, se veut un complexe façon couteau suisse, où les hôtels, les bureaux cohabiteront avec un centre de loisirs et un centre médical dédié au sport. Pharaonique. Donc cher. Et, précision importante, au financement entièrement privé.

De ce futur Grand Stade, le président de l’OL espère des retombées estimées à « plusieurs centaines de millions d’euros au cours des vingt prochaines années. » Jean-Michel Aulas a fait ses comptes : les ressources supplémentaires de l’OL devraient se situer entre 70 et 100 millions d’euros par saison lorsque le Stade des Lumières, son nom actuel avant un éventuel naming, sera en service.

La carte de l’Euro 2016 peut désormais être gravée dans le marbre. Elle compte dix stades : Saint-Denis (Stade de France), Paris (Parc des Princes), Lille, Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Saint-Etienne, Nice et Lens.