— Publié le 19 juillet 2013

« Sur le Tour, les gens viennent chercher la publicité avec le sourire »

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Suspicion de dopage ou pas, le Tour de France reste un mât de cocagne pour les partenaires de l’épreuve. Le ticket d’entrée s’avère abordable, les retombées massives et la visibilité planétaire. Les explications de Ludovic Leray, responsable du sponsoring chez Alcatel One Touch, l’un des derniers arrivés sur la Grande Boucle.

FrancsJeux : A quel niveau se situe Alcatel One Touch dans la longue liste des partenaires du Tour de France ?

Ludovic Leray : Au deuxième niveau, en partant du haut. La marque est partenaire officiel. Au-dessus se situent les quatre membres du « Club ». En dessous, les fournisseurs, puis encore en-dessous les supporteurs officiels de l’épreuve. Alcatel One Touch, dont la maison-mère est chinoise, a rejoint la Grande Boucle en 2011. Nous bénéficions cette année d’une incrustation sur la diffusion télévisée de la course, en accompagnement des informations données à l’écran. Cette incrustation du nom de notre marque apparaît en moyenne une vingtaine de fois par étape. Et elle concerne le signal international, diffusé dans 190 pays.

Etes-vous seulement partenaire du Tour de France ?

Non. Notre contrat avec A.S.O concerne également toutes leurs épreuves de cyclisme, dont la Vuelta et les grandes classiques.

Ce « package » vous a-t-il été imposé par A.S.O ?

Non. Nous aurions pu signer seulement pour le Tour de France. Mais la Vuelta nous intéresse, car l’Espagne constitue un marché important pour Alcatel One Touch. Et nous touchons, grâce aux classiques, le public du Benelux.

Combien vous coûte ce partenariat ?

Le budget de notre sponsoring cyclisme s’élève, tout compris, à 2,5 millions d’euros par an.

C’est beaucoup ?

Au vu des retombées, non. La somme à dépenser pour une visibilité comparable, sur le plan mondial, serait colossale. Il est difficile de mesurer le retour sur investissement en termes de ventes, car les gens n’achètent pas un smartphone tous les matins. Mais l’impact de notre présence sur le Tour se fait sentir au quotidien, tout au long de la course. La première année, le public qui voyait passer nos véhicules au sein de la caravane nous interpellait sur le prix de l’action Alcatel. Aujourd’hui, ils nous demandent si nous distribuons des téléphones portables.

Vous resterez longtemps sur le Tour ?

Notre premier contrat a été signé pour une période de trois ans. Il se termine cette année. Mais nous discutons actuellement les termes de sa prolongation. Sur le Tour de France, les partenaires restent en moyenne 18 ans.

Connaissez-vous un autre évènement sportif qui présente un tel attrait pour un partenaire ? Roland-Garros, par exemple ?

Roland-Garros ne procure pas au public la même émotion. Le Tour de France dure trois semaines. Son public se compte par centaines de millions. Et, surtout, les gens n’y subissent pas la publicité, ils vont la chercher avec le sourire.

La France reste-t-elle un pays intéressant pour un partenariat sportif ?

Oui. Son attrait touristique n’est plus à démontrer. Pour les Chinois, qui dirigent notre groupe, il est très important que nous soyons présents sur le Tour de France.