Candidatures

CK Wu se lance dans le combat olympique

— Publié le 20 mai 2013

Et de trois. Après Thomas Bach et Ng Ser Miang, le Taïwanais CK Wu se lance à son tour dans la bataille pour la succession de Jacques Rogge à la tête du CIO. Le président de la Fédération internationale de boxe (AIBA) ne faisait pas mystère de ses intentions, depuis plusieurs semaines. Il a sauté le pas après avoir obtenu de ses pairs, les membres de l’AIBA, un soutien franc et massif et ses envies de candidature.

CK Wu a mis les formes, pour se déclarer. Il a d’abord remis en mains propres une lettre d’intention à Jacques Rogge, où il exprime son intention et ses idées. Il doit maintenir tenir une conférence de presse, jeudi, pour annoncer officiellement sa candidature.

A 66 ans, CK Wu se présente comme un candidat solide, sérieux et crédible. Il est entré au CIO en 1988, avant ses deux rivaux dans la course au fauteuil présidentiel. L’an passé, il a fait son entrée à la commission exécutive, le saint des saints de l’institution olympique. En 25 ans passés au sein du CIO, le Taïwanais a appris à retrouver son chemin et à frapper aux bonnes portes.

En 2006, cet ancien joueur de basket-ball, diplômé d’une école d’architecture, a été élu à la tête de l’AIBA, pour y remplacer le Pakistanais Anwar Chowdhry. A l’époque, la Fédération internationale de boxe traversait une période difficile, marquée par un arbitrage très controversé deux ans plus tôt aux Jeux d’Athènes. Elle avait même été privée de subventions par le CIO.

Sous son emprise, la boxe amateur a retrouvé une certaine crédibilité. CK Wu a également réussi à faire entrer la boxe féminine dans le programme olympique, lors des Jeux de Londres en 2012. Son projet de créer une fédération professionnelle, où les boxeurs ne perdraient pas leur éligibilité olympique, lui vaut actuellement les foudres de la WBC, l’une des organisations de la boxe pro. Une preuve de l’intérêt de cette initiative.

CK Wu peut-il l’emporter ? Difficile à dire. Le Taïwanais ne manque pas d’atouts. Il est membre du CIO depuis un quart de siècle. Il en connaît donc par cœur les règles et les arcanes. Il préside une Fédération internationale, une position qui le distingue de Thomas Bach et Ng Ser Miang. Et il a marqué des points en dirigeant la conception et les travaux du Musée Samaranch, un mémorial à la gloire de l’ancien président du CIO, inauguré le mois dernier par Jacques Rogge.

Mais CK Wu ne devrait pas être le dernier à déposer une candidature sur les bureaux lustrés du CIO. Qui sera le prochain ?