— Publié le 9 avril 2013

« Nous allons recevoir six ou sept membres du CIO »

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Tout ce que le sport africain compte comme personnalités influentes a rendez-vous à Dakar, du 3 au 5 mai 2013, pour la 7ème édition de la Convention Internationale du Sport en Afrique (CISA). Forum de discussion, exposition sportive et lieu incontournable de rencontres, cette réunion au sommet s’annonce comme un moment clé du printemps. Pour preuve la présence à Dakar de plusieurs membres du CIO et celle, très attendue, des trois villes candidates aux Jeux de 2020. Diamil Faye, l’initiateur de la manifestation, en détaille pour FrancsJeux le contenu et les enjeux. Interview.

FrancsJeux : Comment se présente la 7ème édition de la CISA ?

Diamil Faye : Très bien. Nous comptons aujourd’hui plus d’une centaine d’inscrits, nous devrions atteindre au moins 200 participants. Mais il nous a fallu mettre les bouchées doubles car la Convention était initialement prévue au Burkina Faso. Des difficultés dans les préparatifs nous ont obligés à nous rabattre vers Dakar, au Sénégal, où nous maitrisons mieux les choses. Tout a été organisé en seulement trois mois.

Quels seront les grands moments de la CISA 2013 ?

Cette convention s’est imposée, depuis sa création en 2007, comme un moment privilégié de dialogue et d’échanges entre les acteurs du sport africain : membres du CIO, fédérations nationales et internationales, comités nationaux olympiques… Nous devrions pouvoir compter sur la présence de six ou sept membres du CIO, dont les noms seront bientôt communiqués. La manifestation s’organise autour d’un triptyque : financement du sport, acceuil en Afrique d’évènements internationaux, sport et tourisme. En marge de la convention, nous organisons pendant deux jours une session de formation des journalistes sportifs africains. Elle regroupera une cinquantaine de professionnels des médias, dont la moitié issue du Sénégal. Ils auront l’occasion de côtoyer des intervenants étrangers, venus notamment de RFI et de Canal France International, qui feront partager leurs connaissances.

Les villes candidates aux Jeux de 2020, Istanbul, Madrid et Tokyo, seront-elles représentées à Dakar ?

Oui. Toutes les trois ont été invitées. Elles seront présentes. Même si je travaille pour Tokyo 2020, la CISA est un évènement neutre. Mais le règlement du CIO ne nous autorise pas à leur proposer un stand ou l’opportunité d’une présentation. Elles peuvent seulement acheter de la publicité dans le magazine officiel de la manifestation et dans le Répertoire du sport africain.

Comment se porte aujourd’hui le sport africain ?

Nous grandissons, mais encore trop timidement. En football, le continent émerge depuis plusieurs années comme une terre d’évènements internationaux. Ailleurs, nous sommes en retrait. Un pays d’Afrique centrale se démène pour recevoir un grand évènement d’athlétisme. Et on parle de plus en plus des Jeux olympiques en Afrique. Mais peut-être devrions nous nous positionner sur les Jeux olympiques de la Jeunesse, une organisation moins chère et plus abordable pour des pays africains.

Quelle importance ont les Jeux de la Francophonie, organisés à Nice en septembre prochain, pour le sport africain ?

Une grande importance. Ces Jeux constituent une occasion pour nos athlètes de se frotter aux autres nations. Or nous manquons souvent, en Afrique, de confrontations internationales. Ils permettent également un brassage du monde francophone. Enfin, ils donnent à certains pays africains l’opportunité de continuer leur apprentissage dans l’organisation de grands évènements. Le Niger les a reçus. La Côte d’Ivoire les accueillera en 2017.

En ce début d’olympiade, voyez-vous émerger dans le sport africain des nouveaux visages parmi les dirigeants ?

Oui. Je ne veux pas citer de noms, mais une nouvelle génération de dirigeants émerge actuelllement, notamment dans les comités olympiques nationaux. Les anciens sont toujours là, mais des visages moins connus, plus jeunes, sont en train d’apparaître.