— Publié le 23 janvier 2020

La FIFPro en guerre contre la règle 50

Football

Polémique en vue ? Possible. A en croire son secrétaire général, Jonas Baer-Hoffmann, la FIFPro défendra les joueurs de football qui décideraient de défier la règle 50 de la Charte olympique en exprimant une opinion politique aux Jeux de Tokyo de 2020. Il l’a expliqué mercredi 22 janvier à l’occasion d’une conférence des Nations Unies, allant jusqu’à qualifier d’hypocrite la règle du CIO. « Nous pensons que leur liberté d’expression prime sur tout autre intérêt qui pourrait être en jeu, a suggéré Jonas Baer-Hoffmann, dont le syndicat représente 65.000 joueurs professionnels de football dans le monde. Les athlètes qui ont eu le courage de s’exprimer contre les discriminations, dans le passé, ont été des pionniers, ils ont fait évoluer la société. Mais nous avons pourtant toujours cette règle hypocrite. C’est inacceptable. Si le CIO décide de sanctionner des joueurs, nous serons certainement à leurs côtés pour les défendre. » Au début du mois de janvier, le CIO a profité d’une réunion de la commission des athlètes, en marge de la session de Lausanne, pour rappeler les grands principes et les modalités de la règle 50 de la Charte olympique. Elle interdit notamment de se mettre à genoux, de faire des gestes de la main ayant une signification politique, ou d’exprimer sur le podium son hostilité à un adversaire. Selon Thomas Bach, la neutralité politique est essentielle pour que les Jeux olympiques restent un lieu où les athlètes du monde entier peuvent concourir ensemble en paix.