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— Publié le 30 octobre 2019

Aux Etats-Unis, les athlètes toucheront le gros lot

Institutions Focus

L’année 2019 entrera dans l’histoire du sport aux Etats-Unis. En l’espace de quelques semaines, deux des règles les plus solidement ancrées dans les usages ont été envoyées aux oubliettes. Dans les deux cas, le changement profite aux athlètes.

Mardi 8 octobre, le comité olympique et paralympique américain (USOPC) a annoncé l’abandon de la règle 40 de la charte olympique, interdisant aux athlètes de commercialiser leurs performances et leur image pendant la période des Jeux.

Mardi 29 octobre, la NCAA, l’entité en charge du sport universitaire aux Etats-Unis, a posé ses pas dans les mêmes empreintes. Elle a entériné par vote le principe d’une rémunération des athlètes en échange de l’utilisation de leur nom et de leur image à des fins commerciales.

Avec la décision de l’USOPC, les sélectionnés olympiques américains aux Jeux de Tokyo 2020 pourront exploiter leurs performances sur le plan marketing. Ils devront respecter certaines conditions, mais la brèche est ouverte. L’USOPC a réduit en miettes un principe dénué de toute logique, à une époque où l’impact des Jeux se compte en milliards de dollars.

En votant à l’unanimité pour la fin de l’amateurisme, mardi à Atlanta, le conseil d’administration de la NCAA a choisi à son tour de s’inscrire dans le cours de l’histoire. Aux Etats-Unis, le sport universitaire n’est pas seulement autant suivi, sinon parfois plus, que les ligues professionnelles. Il s’est imposé également comme l’un des plus rentables.

En 2012, le contrat signé entre ESPN et la NCAA pour l’exclusivité des droits des phases finales du championnat universitaire de football américain a atteint le montant record de 7,3 milliards de dollars pour une période de 12 ans. Quatre ans plus tard, CBS et TBS ont déboursé 8,8 milliards de dollars pour s’offrir les images du Final Four de basket-ball pour un bail de 8 ans.

Jusqu’à ce jour, les joueurs observaient les prix du marché s’envoler sans pouvoir en profiter. Ce temps est révolu. Mais la NCAA l’a précisé dans un communiqué : la nouvelle donne n’autorisera pas les universités à rémunérer leurs athlètes sous forme de salaires ou traitements. Ils pourront seulement percevoir des droits d’image et signer des contrats publicitaires.

Commentaire de Mark Emmert, le président de la NCAA : « En tant qu’organe de gouvernance national, la NCAA dispose d’une position unique pour modifier ses règlements et s’assurer d’un système juste et égalitaire pour les athlètes universitaires. »

Dans le détail, l’application du nouveau règlement reste flou. Au terme de sa réunion, tenue à l’université d’Emory, à Atlanta, la NCAA n’a pas souhaité précisé les modalités pratiques. Elle n’a pas non plus annoncé la mise en place d’un éventuel plafond. Les différentes divisions de l’organisation devront se retrousser les manches pour mettre leurs règlements à jour, au plus tard en janvier 2021.

Patience, donc. Mais LeBron James, l’un des soutiens les plus actifs de la cause des athlètes universitaires, ne s’y trompe pas : une porte est ouverte, elle ne se refermera plus. « C’est une belle journée pour l’avenir des athlètes universitaires, a-t-il tweeté. Pas encore une victoire, mais un début ! »

Comme souvent lorsqu’il est question de sport, la Californie a montré la voie. En septembre dernier, le  gouverneur de l’état, Gavin Newsom, a ratifié un texte de loi autorisant la rémunération des athlètes dans les universités californiennes à compter de l’année 2023. Les états de Floride et de New York se disaient déterminés à suivre le mouvement.

Pour beaucoup, le vote de la NCAA s’apparente avant tout à une volonté de garder la main. L’organisation universitaire risquait de perdre la maîtrise du jeu après la signature récente d’un accord entre l’Association nationale des athlètes universitaires (NCPA) et le Syndicat des joueurs de la NFL (NFLPA).

Les deux organisations syndicales avaient prévenu : « Dans le cadre de ce nouveau partenariat, nous explorerons toutes les possibilités concernant les produits dérivés, les jeux vidéo et autres produits sous licence officielle. Nous examinerons également l’impact des revenus provenant de la télévision pour des raisons d’équité. Nous sommes du bon côté de l’histoire, et nous invitons les partenaires commerciaux de la NCAA à se joindre à nous. Il est temps de prendre un nouveau départ. » L’histoire est en marche.