— Publié le 7 juillet 2019

« Paris 2024, l’un des meilleurs villages de l’histoire »

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Pas de temps à perdre. Le COJO Paris 2024 a organisé en fin de semaine passée, à plus de 5 ans de l’événement, ses premiers « welcome days ». Deux journées de visites et de repérages des futurs sites, destinées aux comités nationaux olympiques et paralympiques étrangers. Une opportunité d’échange entre le comité d’organisation et les représentants de près de 40 pays.

Parmi eux, Rebecca Crawford, la directrice de la performance et de la préparation des Jeux au comité olympique et paralympique américain (USOPC). Une habituée de l’exercice. Elle a répondu aux questions de FrancsJeux.

FrancsJeux : Qu’attendiez-vous d’une telle visite, organisée aussi tôt dans la préparation, à plus de 5 ans des Jeux ?

Rebecca Crawford : Je ne considère pas que cette visite a été organisée aussi tôt que cela. A l’USOPC, nous avons l’habitude de nous rendre dans une future ville olympique plus de 6 ans avant les Jeux. Huit mois après l’attribution, nous venons une première fois sur place, pour un repérage des transports, du logement, du village… A Paris, nous avons effectué deux visites au cours de la seule année passée. Actuellement, nous sommes surtout concentrés sur les Jeux Panaméricains 2019 à Lima et les Jeux de Tokyo 2020. Mais nous avons voulu profiter de l’opportunité offerte par le COJO Paris 2024 avec ces premiers « welcome days ». Nous sommes arrivés deux jours à l’avance. Nous repartons une journée après la fin.

Ces deux journées de repérages ont-elles répondu à vos attentes ?

Parfaitement. Nous avons bénéficié d’un accès beaucoup plus étendu aux futurs sites olympiques. Le village des athlètes, notamment. L’an passé, en venant seuls, nous n’avions pas pu aller plus loin que le parking. Cette fois, nous avons découvert les lieux. La Cité du cinéma, notamment (photo ci-dessus), est magnifique. Tout est conçu pour les athlètes. Ils pourront même s’entraîner au sein du village. Je travaille pour le comité olympique américain depuis 24 ans, je n’en suis pas au stade de la découverte, mais je peux vous dire que ce village sera l’un des meilleurs de l’histoire.

En organisant cette première visite à destination des comités nationaux étrangers, le COJO souhaitait aussi un échange d’expérience à double sens. Avez-vous formulé des remarques sur ce que vous avez vu ou entendu ?

Le comité olympique américain n’a jamais été avare de remarques et de commentaires. Nous avons exprimé notre avis, notamment sur le transport ou le logement. Nous voulons construire avec le COJO Paris 2024 une relation solide et positive. Nous avons la volonté d’être réactifs.

Avez-vous déjà finalisé le choix du centre de préparation de l’équipe américaine pour les Jeux de Paris 2024 ?

Nous avons finalisé le choix de notre base arrière pendant la période des Jeux. Après avoir visité 35 à 40 sites possibles, pour l’essentiel en Seine-Saint-Denis, nous avons décidé d’opter pour un complexe multisport, le Centre départemental de formation et d’animation sportives (CDFAS), à Eaubonne dans le Val d’Oise. Il est situé à une vingtaine de minutes du village des athlètes. Nous y installerons notre centre opérationnel pendant la période des Jeux. Nous en disposerons deux semaines avant la cérémonie d’ouverture, jusqu’au lendemain de la fin des Jeux paralympiques. Nous sommes en cours de négociation. Le contrat devrait être signé en fin d’année.

Avez-vous également avancé pour le choix des sites de préparation avant les Jeux ?

Nous y travaillons, mais il est encore trop tôt pour finaliser. Et le choix incombe à nos différentes fédérations. Nous leur ferons des propositions, mais certaines prennent contact directement avec la fédération française de leur sport pour trouver les meilleures options.

Quelles seront les prochaines étapes de votre préparation des Jeux de Paris 2024 ?

A notre retour aux Etats-Unis, nous allons débriefer notre visite à Paris. Nous avons créé un extranet dédié à la préparation des Jeux, nous y partagerons les infos et les données ramenées de France. A l’USOPC, nous sommes convaincus depuis longtemps que la connaissance favorise la performance. Mais à ce stade, nous sommes surtout focalisés sur Tokyo 2020. Nous mettrons vraiment en place notre stratégie pour Paris 2024 après la fin des Jeux de Tokyo.