— Publié le 26 mars 2019

« A Montréal, les Mondiaux de patinage respireront la joie de vivre »

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Clap de fin, dimanche 24 mars, sur les championnats du Monde de patinage artistique à Saitama, au Japon. Après l’Asie, l’événement planétaire plantera l’an prochain son décor en Amérique du Nord. Montréal accueillera l’édition 2020 (16 au 22 mars), dans une patinoire aux dimensions de stade, le Centre Bell, utilisée par l’équipe des Canadiens en NHL.

A une année de l’événement, une délégation de la ville québécoise a fait le voyage vers Saitama, la semaine passée, pour assurer la promotion des Mondiaux 2020. Leanna Caron, la présidente de Skate Canada, et Benoît Girardin, le directeur général du comité d’organisation, ont répondu aux questions de FrancsJeux.

FrancsJeux : Que représente l’organisation des championnats du Monde de patinage artistique pour une ville comme Montréal ?

Leanna Caron : Un événement très spécial. Les premiers championnats du Monde de patinage artistique à Montréal remontent à l’année 1932. Depuis, le Canada a régulièrement accueilli l’événement, encore récemment à London, Ontario, en 2013. Mais ils ne sont plus jamais revenus à Montréal. Avec ces Mondiaux, nous avons une double ambition : engager tous les fans de patinage, au Canada et ailleurs, à profiter de la joie de vivre et de la diversité de Montréal ; et offrir aux jeunes espoirs canadiens de la discipline l’opportunité d’approcher les meilleurs patineurs mondiaux.

A 12 mois de l’événement, où en êtes-vous dans la préparation ?

Leanna Caron : Nous sommes dans les temps. Les Mondiaux se disputeront au Centre Bell, une patinoire de 23.000 places. Nous avons évalué nos besoins à environ 500 bénévoles, nous savons que nous n’aurons aucun mal à les trouver, car le modèle canadien en matière d’événements sportifs s’appuie sur un grand nombre de volontaires d’expérience. Et nous avons sécurisé une participation des autorités de la ville de Montréal, du Québec et de l’Etat fédéral dans le budget d’organisation. Leurs subventions cumulées représentent environ un tiers du budget. Le reste est apporté par l’ISU et par la billetterie.

Vous avez choisi d’organiser les Mondiaux 2020 au Centre Bell, une patinoire de 23.000 places. N’avez-vous pas vu un peu grand ?

Benoît Girardin : Je ne crois pas. A Boston, aux Mondiaux 2016, la compétition avait attiré 17.000 spectateurs par jour en moyenne. Nous espérons atteindre une moyenne de 20.000 billets vendus par jour. Cet objectif nous semble réaliste. La billetterie débutera au printemps, après une visite de l’ISU pour en valider le processus. Elle se fera en deux temps, avec une première phase dédiée à la vente des packs pour toute la compétition, suivie d’une vente des places à la session, sans doute à partir de l’été prochain ou au plus tard du début de l’automne.

Quelle identité souhaitez-vous donner aux Mondiaux 2020 à Montréal ?

Benoît Girardin : Nous voulons placer ces Mondiaux de patinage artistique sous le signe de la joie de vivre. Montréal n’est pas une ville tout à fait comme les autres. Elle est un peu comme un village gaulois, une enclave francophone dans un environnement anglo-saxon. Nous espérons faire partager aux patineurs, aux délégations et aux visiteurs la joie de vivre et l’émotion du patinage. Pour cela, nous proposerons un festival de rue, installé non loin du Centre Bell, en plein cœur de la ville, avec des artistes, de la gastronomie, des expériences de réalité virtuelle, mais aussi une découverte du patinage et de son histoire. A l’intérieur de la patinoire, nous prévoyons également de faire vivre aux spectateurs, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture, un programme expérimental très innovant.