Candidatures

En Italie, la candidature olympique proche de la chute

— Publié le 18 septembre 2018

Après le Japon, l’Italie ? Possible. Réduite à un quartet après le retrait désormais officiel de Sapporo, la course aux Jeux d’hiver 2026 pourrait bientôt se résumer à un trio. Le projet italien semble plus fragile que jamais. Il serait même au bord de l’implosion.

En cause, l’équilibre des forces. Classique. Selon l’agence ANSA, les relations sont en train de se tendre entre le CONI et le gouvernement italien d’un côté, les villes candidates de l’autre. Milan, notamment, voit d’un assez mauvais œil le dossier olympique prendre une dimension désormais nationale.

Le maire de la ville, Giuseppe Sala, a écrit au nouveau secrétaire d’Etat aux Sports, Giancarlo Giorgetti, pour lui exprimer son souhait d’occuper une place plus visible dans le projet. Pour Giuseppe Sala, Milan « doit être la plus visible, ou au moins la première », des villes en lice dans un dossier où sont également associées Turin et Cortina d’Ampezzo.

Le maire de Milan insiste également, dans son courrier, sur l’expertise de sa ville dans l’organisation des grands événements, démontrée une nouvelle fois à l’occasion de l’Exposition universelle en 2015.

En soi, la demande de Milan n’a rien de très surprenant. La capitale de la Lombardie avait menacé de retirer ses billes à l’annonce de la décision du CONI de présenter un projet à trois têtes. Depuis, son conseil municipal a accepté de se joindre à l’aventure, mais sans cacher son peu d’enthousiasme à se ranger sur la même ligne que Turin et Cortina d’Ampezzo.

Seul ennui : l’attitude des élus milanais menace sérieusement le fragile équilibre d’une candidature construite comme un château de cartes. Pour Chiara Appendino, la maire de Turin, il n’est pas question pour sa ville de se placer en position d’infériorité par rapport à Milan dans le dossier olympique.

Selon le quotidien La Republica, la situation serait rendue encore plus explosive par la prise de position d’un autre acteur du jeu, Simone Valente, le responsable des sports au sein du Mouvement 5 étoiles.

Engagé dans un périlleux bras de fer, il menace de retirer la candidature du pays si Milan ne se résout pas à adopter une position plus collective. La Republica croit savoir que les deux parties seraient au bord de la rupture.