— Publié le 7 février 2014

« Le soleil brille sur Sotchi et sur les athlètes »

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Thomas Bach a le sourire. Le président du CIO a tenu une conférence de presse, ce vendredi 7 février, à quelques heures de pousser la porte du stade Fisht, lieu de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Sotchi. Détendu, il s’est joué des questions pièges avec un sens consommé de l’esquive, un héritage de ses années d’escrimeur. Et partagé avec un salle abondamment garnie son optimisme sur ces Jeux d’hiver 2014, ses premiers à la tête de l’institution olympique.

« Le soleil brille sur Sotchi et sur les athlètes », s’est félicité Thomas Bach. Un président du CIO fier de pouvoir annoncer aux médias du monde entier les premiers records des Jeux: 87 comités nationaux olympiques représentés, une diffusion télévisée dans plus de 200 pays ou territoires, 75.000 heures de retransmission. Un dernier chiffre qui serait, assure Thomas Bach, supérieur à celui enregistré en 2008 aux Jeux d’été de Pékin. « La preuve que les JO d’hiver deviennent de plus en plus universels », suggère-t-il.

Questionné sur l’omniprésence de Vladimir Poutine et le risque de le voir utiliser la cérémonie d’ouverture comme un outil de propagande, Thomas Bach s’est voulu rassurant: « La charte olympique est très claire: il ne peut dire qu’une phrase. Et il le fera comme tous les autres l’ont fait, à l’exception d’un seul, qui a violé à l’époque la charte olympique. C’était à Salt Lake City en 2002 ». Le « fautif »se nommait George W. Bush. Il avait trop parlé. Le CIO n’a pas oublié.

Confiant en l’avenir, à très court terme comme pour les années à venir, Thomas Bach l’est nettement moins sur la volonté affichée par le CIO de réduire le coût des candidatures olympiques. « Nous devons trouver un moyen de diminuer les dépenses engagées par les villes pour remporter les Jeux. Mais l’ennui est que nous ne contrôlons pas ces dépenses, a longuement expliqué le dirigeant allemand. Au CIO, nous n’avons pas besoin de toute cette extravagance dans la présentation des candidatures. Nous n’avons pas non plus besoin de toute cette haute technologie déployée par les uns et les autres. Nous ne demandons rien de tel. Nous demandons seulement un dossier technique solide et des garanties financières. Mais ce sont les pays candidats qui veulent dépenser autant pour faire parler d’eux et assurer la promotion de leur ville. Nous inspectons les comptes des candidatures. Mais comment imposer un contrôle des dépenses lorsqu’une équipe de candidature se fait assister par 250 employés de l’État détachés à son intention? Leurs salaires n’apparaitront jamais dans les comptes… »

A l’évidence, le dossier lui tient à cœur. Mais Thomas Bach n’a pas encore trouvé la recette miracle pour pousser les villes candidatures à plus de mesure dans leurs dépenses.