Candidatures

La pression monte

— Publié le 3 septembre 2013

J – 3 avant l’élection de la ville hôte des Jeux de 2020 par l’Assemblée générale du CIO. A Buenos Aires, les délégations d’Istanbul, Madrid et Tokyo sont déjà en ordre de bataille. L’heure est aux rumeurs, aux bruits de couloirs et aux supputations. L’hôtel Hilton, où réside la centaine de membres du CIO, a des allures de fort assiégé. Ses portes sont gardées par plusieurs cordons de policiers. Pour y entrer, une accréditation n’est pas suffisante. Il faut y être invité.

 

A trois jours du premier des trois votes de cette 125ème session du CIO, Istanbul, Madrid et Tokyo préparent le sprint final. Les trois équipes ont rencontré, ou vont rencontrer, la presse mondiale. Petit résumé, ville par ville, des épisodes marquants de ces ultimes prises de parole avant le grand oral du 7 septembre.

 

Istanbul. La candidature turque a parlé la première. Son équipe est menée par le patron de la candidature, Hasan Arat. Elle donne une impression, simulée ou pas, de grande confiance. Et apparaît très à l’aise sur les dossiers. Inévitable et attendue, une question sur la situation en Syrie et ses effets sur le vote olympique est posée par un journaliste de l’agence Reuters. Hasan Arat ne se défile pas. Il répond que la situation dépasse désormais largement le cadre de la région, donc de la Turquie, qu’elle est maintenant dans les mains des leaders politiques du monde entier. On annonce l’arrivée prochaine de Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc.

 

Madrid. Les Espagnols jouent la carte du star-system. Après Pau Gasol, le pivot des Los Angeles Lakers, ils sortent de leur poche un autre grand nom du sport mondial, plus petit par la taille : Lionel Messi. Le buteur argentin du Barça, très populaire à Buenos Aires, soutient Madrid 2020. Le contraire aurait été étonnant. La candidature madrilène tiendra son premier point presse dans l’après-midi du mercredi 4 septembre à Buenos Aires. Chez elle aussi, la confiance est palpable.

 

Tokyo. Dernier en date des soutiens annoncés de Tokyo 2020 : Zico, l’ancienne star de la seleçao brésilienne, passé un moment par le Japon où il a entraîné la sélection nationale de football. Au cœur des questions sur la candidature japonaise : Fukushima et ses derniers épisodes, pas vraiment rassurants. La presse ne manquera pas d’interroger l’équipe tokyoïte lors de son premier rendez-vous avec les médias internationaux, déjà au nombre d’une centaine dans la capitale argentine. Les Japonaise le savent. Ils ont même anticipé les questions en annonçant leur décision de dépenser 500 millions de dollars sur le site nucléaire.

 

A J – 3 du vote du CIO, une chose est sûre : rien n’est fait. La bataille s’annonce toujours aussi indécise.