Candidatures

Et le vainqueur est… Buenos Aires

— Publié le 4 juillet 2013

On attendait Glasgow, voire Medellin. Mais les 86 membres du CIO, réunis depuis la veille en session extraordinaire à Lausanne, ont pris tout le monde par surprise. Une nouvelle fois. Et décidé d’attribuer les 3èmes Jeux olympiques de la Jeunesse d’été à Buenos Aires.

Le verdict a été rendu après que les trois équipes de candidature aient présenté leur projet pendant 15 minutes. Au premier tour de scrutin, Glasgow a rendu les armes, obtenant 13 voix, contre 40 à Buenos Aires et 39 à Medellin. En finale, la capitale argentine conserve sa position, avec 49 votes contre 39 pour Medellin.

Pour Glasgow, la défaite est lourde. Craig Reedie, journaliste au Guardian, la ville écossaise était « trop proche de Londres. » Mais la raison est peut-être ailleurs : le manque de soutiens politiques forts, malgré la présence à Lausanne de Seb Coe en personne.

Medellín, de son côté, n’a pas su s’imposer. La présence du président colombien, Juan Manuel Santos, n’y a rien fait. Le chef d’Etat a insisté sur la question de la sécurité. Il espérait que ces Jeux permettraient à la Colombie de se montrer sous un nouveau visage. « Je garanti une sécurité totale aux athlètes ainsi qu’aux spectateurs durant les J.O.J, a martelé Juan Manuel Santos. Mes négociateurs sont actuellement à Cuba pour négocier la paix. » Un argument à double tranchant qui n’aurait, semble-t-il, pas été bien perçu. Medellin possédait pourtant de solides arguments : des infrastructures presque prêtes et une certaine expérience dans l’organisation d’évènements internationaux.

Buenos Aires a donc coiffé tout le monde au poteau. Une revanche pour la ville candidate malheureuse au Jeux d’été de 2004, éliminée au premier tour d’une compétition finalement remportée par Athènes. Gerardo Werthein, président du comité olympique argentin et membre du CIO, a su défendre les intérêts de la capitale sud-américaine. « Nous pensons que c’est le bon moment, pour l’Argentine et le mouvement olympique, de s’unir pour faire avancer l’olympisme chez les jeunes du monde entier, a-t-il déclaré. Buenos Aires va investir seulement 1 % de son budget annuel dans les J.OJ. Les logements des athlètes seront transformés en logements sociaux après les Jeux. » Autant d’arguments qui ont su convaincre la famille olympique.

Buenos Aires s’impose désormais comme une place forte de l’olympisme. Les membres du CIO y ont rendez-vous du 7 au 10 septembre 2013, pour une Assemblée générale truffée d’élections. Une occasion de découvrir la ville.

Théodore Heitz