— Publié le 29 mai 2013

Un trio (presque) sans surprise

Institutions Focus

Après des mois d’attente, un flot de rumeurs et une tonne de questions, la commission exécutive du CIO a rendu son verdict. Et il est, comme souvent en pareil cas, à la fois très attendu et surprenant. La lutte, le baseball/softball et le squash ont été retenus par les dirigeants olympiques comme les trois derniers candidats à une entrée dans le programme olympique à partir des Jeux d’été de 2020.

Ces trois sports seront proposés à la session du CIO à Buenos Aires le 8 septembre, qui devra en choisir un et renvoyer les autres au fond de la classe. Pour rappel, la lutte avait rejoint la liste des sept postulants (squash, baseball/softball, escalade, karaté, wushu, wakeboard et roller) après avoir été proposée à l’exclusion par la même commission exécutive au début de l’année.

Sur le fond, le contenu de cette short-list peut sembler logique. Les sports retenus possèdent tous une certaine universalité, surtout la lutte et le squash. A eux trois, ils forment une sorte d’équilibre (un sport de balle, un sport collectif, un sport de combat). Et tous trois ont mené une solide campagne de lobbying, la lutte et le squash allant jusqu’à modifier leur format et leur terrain de jeu pour séduire le CIO.

Sur la forme, le verdict rendu ce mercredi à Saint-Pétersbourg, où se tient la convention SportAccord laisse perplexe. Quel intérêt, en effet, de dire un jour à la lutte qu’elle peut tirer un trait sur son avenir olympique, pour lui signifier le surlendemain que son sort n’est peut-être pas scellé ? Quelle justification à conserver intactes les chances du baseball et softball (le premier pour les hommes, le second pour les femmes), alors que ces deux disciplines ont été exclues du programme des Jeux après Pékin en 2008 ? Enfin, comment comprendre que le karaté ait été une fois de plus écarté, alors que ce sport milite pour son entrée aux Jeux depuis plusieurs décennies ?

Fidèle à son habitude, le CIO n’a pas expliqué le pourquoi et le comment de cette décision. Jacques Rogge, son Président, s’est contenté de déclarer que tous les candidats avaient fait une excellente présentation, que le choix n’avait pas été simple mais qu’il était finalement le bon. Dommage.