— Publié le 22 avril 2016

Ian LOGAN

Francophones

Vingt-quatrième épisode: le Suisse Ian Logan, directeur général du comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver de la jeunesse de Lausanne en 2020

FrancsJeux: Quel a été votre parcours dans le mouvement sportif ?

Ian Logan: Le sport a toujours fait partie de ma vie – course à pied, ski, tennis, randonnée -, mais j’ai intégré récemment le mouvement olympique. Je l’ai fait en décembre dernier, lorsque j’ai été recruté pour diriger le comité d’organisation des JOJ d’hiver 2020 à Lausanne. Jusque-là, j’avais acquis une certaine expérience de l’événementiel, au cours de ma carrière de militaire, en organisant des meetings aériens.

Quel est aujourd’hui votre rôle?

Je suis le directeur général du comité d’organisation de Lausanne 2020. Patrick Baumann en est le président. Nous avons un comité exécutif où siègent des représentants de la ville de Lausanne, du canton de Vaud et de la fédération helvétique. A mon niveau, j’aurai à piloter l’organisation des Jeux d’hiver de la jeunesse dans tous les domaines de l’événement: sport, éducation, culture. Les questions de logistique, les sites, l’héritage, les transports…

Que représente à vos yeux la francophonie sportive?

En Suisse, nous parlons quatre langues. Dans un tel contexte linguistique, l’un de nos challenges à Lausanne 2020 sera de fédérer toutes les communautés, dans l’ensemble du pays, autour de ce projet et de cet événement. Mais la dimension francophone y sera particulièrement forte à cause de la particularité de notre dispositif. Pour la première fois dans l’histoire encore récente des JOJ, les compétitions seront organisées dans deux pays voisins, la Suisse et la France. Pour certaines épreuves, la distance entre le village et les sites sera plus courte côté français que côté suisse.

Qu’attendez-vous des Jeux de Rio 2016?

Les différences entre les Jeux olympiques et les Jeux de la jeunesse sont considérables. En termes de dimensions, bien sûr, mais également dans l’esprit. Il est difficile pour nous d’aller chercher à Rio des leçons et une expérience. Mais ces Jeux de 2016 peuvent nous permettre d’établir des relations avec le mouvement olympique ou avec ses partenaires.

Les valeurs et la pratique du sport peuvent-elles, selon vous, favoriser le « vivre ensemble »?

J’en suis intimement convaincu. Par ses valeurs et par sa nature, le sport enseigne le respect, la volonté, l’ambition et la rigueur. La performance ne vient jamais par hasard, elle est le résultat d’un énorme travail. Les Jeux de la Jeunesse offrent une opportunité d’apporter, via le sport, l’éducation et la culture. Ils peuvent aussi donner naissance à une nouvelle génération d’ambassadeurs du vivre ensemble, les « role models » de demain, amenés à porter ces valeurs de respect auprès des jeunes.