— Publié le 11 mars 2014

Christophe Brodard – Ski Alpin Handisport – Suisse

Interview OIF

Le Point de vue de l’athlète Episode 50 : Christophe Brodard – Ski Alpin Handisport – Suisse

Dans chaque épisode, un athlète francophone partage des épisodes forts de sa carrière et explique quelle place la langue française tient dans son parcours sportif et personnel. Une série proposée par l’Organisation Internationale de la FrancophonieLe Français J’Adore et FrancsJeux.com, premier site d’info dédié au mouvement sportif international francophone.

Le jeune skieur suisse dispute, à 24 ans, ses premiers Jeux paralympiques. Une blessure, puis une chute, l’ont empêché jusque-là d’y atteindre ses objectifs. Mais il compte bien profiter des deux dernières épreuves, slalom et géant, pour entrer dans le top 8.

FrancsJeux : A mi-parcours des Jeux paralympiques de Sotchi, quel regard portez-vous sur vos résultats ?

Christophe Brodard : Je suis un peu déçu car j’ai chuté dans le slalom du super combiné, ce mardi 11 mars, ma première course de la semaine. La neige était très dure, ça tapait beaucoup. Je n’ai pas réussi à garder le contrôle de mes skis, je me suis laissé emmener par la piste dès le début. J’aurais dû commencer la compétition avec le super G, plus tôt, mais je me suis blessé la semaine dernière à l’entraînement, une élongation des ligaments du genou.

Qu’espérez-vous de la suite ?

Il me reste deux courses, le slalom jeudi, puis le géant samedi. Je suis venu à Sotchi avec un objectif très clair : ramener au moins un diplôme paralympique, c’est-à-dire terminer parmi les huit premiers. Il me reste deux chances. Je vais les saisir.

Vous disputez à Sotchi vos premiers Jeux. Qu’en pensez-vous ?

Je découvre, c’est vrai, mais je trouve que ce sont des très beaux Jeux. La cérémonie d’ouverture était gigantesque. Entrer dans un stade et voir 40.000 personnes, c’est quand même grandiose. J’ai vécu deux courses dans les gradins, mais des gradins pleins. Pour nous, skieurs paralympiques, une telle ambiance est inoubliable.

Comment êtes-vous venu au ski alpin ?

J’ai skié depuis très jeune, en Suisse. A l’âge de 10 ans, j’ai commencé les compétitions régionales. Mais un accident de scooter en 2006 m’a freiné dans mon élan. A partir de l’automne 2008, je me suis tourné vers le ski handisport pour continuer ma carrière sportive.

Que faites-vous dans la vie, en dehors du ski ?

Je suis préparateur de skis, dans un atelier technique, en Suisse. Je prépare les skis pour certains grands magasins et pour des épreuves de Coupe du Monde, en alpin et en snowboard. Quand je ne suis pas à l’atelier, la totalité de mon temps libre passe dans mon entraînement ou les compétitions. Le ski est toute ma vie.

Vous préparez les skis de vos coéquipiers ?

Non, car chacun a son propre préparateur. Moi-même, je ne fais que participer à la préparation de mon propre matériel. Je laisse surtout faire mon patron. Lui seul connaît les secrets.