— Publié le 8 avril 2020

Les accusés nient en bloc

Football

Au lendemain des révélations de la justice américaine sur des faits de corruption dans l’attribution à la Russie et au Qatar des éditions 2018 et 2022 du Mondial de football, les accusés démentent tous en bloc. Pas vraiment une surprise. Au Qatar, soupçonné d’avoir versé plusieurs millions de dollars en post-de-vin à des membres de la FIFA ayant le droit de vote, le comité d’organisation du Mondial 2022 a réagi par un communiqué. Il explique « démentir fermement les allégations contenues dans les documents. Malgré des années de fausses accusations, aucune preuve n’a jamais été produite qui démontrerait que le Qatar a obtenu l’organisation du Mondial de manière douteuse ou par des moyens contrevenant aux règles strictes de la FIFA. » En Russie, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a expliqué aux médias : « La Russie a reçu de façon tout à fait légale le droit d’organiser la Coupe du Monde. Ce n’est pas lié à de quelconques pots-de-vin, nous démentons cela catégoriquement. La Russie a organisé la meilleure Coupe du Monde de football de l’histoire. Nous en sommes fiers. » Quant à Sepp Blatter, président de la FIFA en 2010, à l’époque des faits, il réfute lui aussi le scénario de pots-de-vin. Mais le dirigeant suisse, aujourd’hui suspendu, en profite pour rappeler que le Mondial 2022 a été attribué au Qatar à la suite d’une « intervention politique ». Sepp Blatter fait référence à la rencontre organisée par Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, et des représentants du Qatar, en présence de Michel Platini, qui présidait l’UEFA.