— Publié le 17 février 2018

Marine Mauchauffée, une année à traduire

PyeongChang 2018

Un bureau tout en longueur, niché à l’abri des regards, derrière la salle de conférence de presse de l’un des centres des médias. Une pièce pleine de lumière, aux allures de loge de théâtre. A l’intérieur, une dizaine de personnes, habillées de la tenue des volontaires. Parmi elles, une Française. Marine Mauchauffée, 25 ans, Lorraine d’origine, passée par Toulouse pour ses études, titulaire d’un Master en traduction anglais/allemand.

Aux Jeux de PyeongChang, sa présence est discrète, mais ses écrits sont visibles jusque dans les lieux les plus reculés du dispositif olympique. Marine Mauchauffée est volontaire internationale de la francophonie (VIF).  Sa mission: la traduction en français, langue officielle du CIO, des documents, discours ou communiqués du comité d’organisation. « Avant les Jeux, j’ai travaillé sur les newsletters, les guides, le site Internet officiel, la signalétique, la base de données MyInfo2018…. Depuis le début, la tâche reste très variée: brochure de la session du CIO, discours, compte-rendus de réunions des chefs de mission ».

Son parcours débute en France. En août 2016, Marine Mauchauffée répond à un appel à candidatures lancé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour recruter un traducteur aux Jeux d’hiver de PyeongChang. Son dossier est retenu pour une série d’entretiens. Puis, en octobre 2017, son nom est choisi par les organisateurs sud-coréens. Elle sera volontaire aux Jeux d’hiver 2018. « Ma mission a débuté en Corée du Sud le 23 février 2017, à un peu moins d’un an de l’ouverture des Jeux, raconte-t-elle. Je n’étais encore jamais venue en Asie. Je ne parlais pas coréen. Mais j’ai été aidée dans mon installation et mes démarches par ma responsable au service linguistique, une Coréenne francophone. La découverte du pays a été une expérience très forte. »

Installée à Gangneung, où se déroulent les épreuves de patinage et hockey sur glace, Marine Mauchauffée a traversé son année sud-coréenne les yeux et l’esprit grands ouverts. Elle s’est glissée dans le quotidien d’une ville asiatique, en immersion totale dans une culture dont elle ignorait tout. Mais à l’heure de faire le tri dans ses souvenirs, elle retient une rencontre. « Avec Jacques Rogge, l’ancien président du CIO, confie-t-elle. J’ai eu le privilège de le côtoyer à la cérémonie d’ouverture. Nous avons échangé quelques mots. »

La suite, la jeune femme l’espère toujours olympique. Sa mission se termine avec les Jeux de PyeongChang. Elle rentrera en France, mais avec l’ambition de repartir vers l’étranger. « J’aimerais intégrer le comité d’organisation des Jeux de Tokyo 2020 », glisse-t-elle.