Les territoires se prennent aux Jeux

L’Yonne, un département tout entier tourné vers Paris 2024

— Publié le 27 mars 2023

Sur une carte de France, le département de l’Yonne s’impose comme une évidence pour des équipes ou délégations en recherche d’un camp de base avant les Jeux de Paris 2024. Moins d’une heure de train depuis la capitale, tout juste 200 km d’autoroute. Trois fois rien.

Mais les atouts de l’Yonne ne se résument pas à sa seule situation géographique. Le département a construit une offre de CPJ (Centres de préparation aux Jeux) solide et diversifiée. Il a également créé un label pour rassembler ses villes et leurs forces vives autour du projet olympique et paralympique.

Les explications de Philippe Lala, directeur de projet territorial Yonne 24.

FrancsJeux : Quelle est, dans le détail, votre offre de CPJ  ?

Philippe Lala : Notre offre recense six CPJ, dans six sports différents et sur quatre communes du département. A Auxerre, la préfecture de l’Yonne, le stade de football de l’AJA (photo ci-dessus), avec son terrain principal, ses annexes, son centre de musculation et de récupération, et le stade du Rugby Club Auxerrois, doté de quatre terrains, un espace de musculation et un centre de balnéothérapie. A Sens, la deuxième ville du département, le centre de tir sportif et la salle de volley-ball. A Brienon-sur-Armançon, le stand de tir à l’arc, où ont été formés deux médaillés aux Jeux, olympiques pour Bérangère Schuh et paralympiques pour Fabrice Meunier. Enfin, notre offre est complétée par le stade d’athlétisme de Saint-Florentin, dont le club est présidé par Sébastien Maillard, demi-finaliste sur 400 m haies aux Mondiaux 2003.

Quels sont les atouts de ces équipements et du département de l’Yonne ?

Leur habitude du haut niveau. Les équipements retenus par le COJO Paris 2024 dans son catalogue de CPJ sont utilisés régulièrement par des athlètes ou des clubs de l’élite. Ils ont tous été modernisés au cours des dernières années, afin de rester au goût du jour et aux standards de la grande compétition. Le stand de tir à l’arc de Brienon-sur-Armençon va recevoir le mois prochain l’équipe nationale du Liban. L’équipe de France de tir vient souvent s’entraîner à Sens. A Auxerre, l’AJA évolue en Ligue 1. Son stade permet d’avoir accès à tous les équipements – terrain, salle de musculation, récupération – en quelques minutes à pied. Par ailleurs, autre atout, l’accueil de délégations étrangères est une volonté affirmée des clubs, des villes et du département tout entier. Enfin, l’Yonne bénéficie d’une situation géographique privilégiée, à seulement 50 minutes de train de Paris.

  1. Comment prévoyez-vous d’accompagner l’accueil de délégations étrangères avant les Jeux de Paris 2024 ?
  2. Notre projet est basé sur l’humain. Nous voulons être les facilitateurs de la présence des équipes ou délégations dans l’Yonne, en mettant à leur disposition les moyens humains et techniques dont elles pourraient avoir besoin. Par exemple, un accord sera conclu avec le centre hospitalier le plus proche pour une prise en charge optimale. Notre priorité sera évidemment de les mettre dans les meilleures dispositions possibles pour leur préparation et leur récupération. Mais nous aimerions pouvoir tisser des liens entre ces athlètes et la population, notamment les jeunes des écoles et les licenciés des clubs locaux. Nous espérons aussi pouvoir leur faire découvrir notre territoire, sa culture et sa gastronomie.

Quel impact/héritage pourrait avoir l’accueil de délégations étrangères, au-delà des Jeux, pour le département ?

Nous appréhendons les Jeux de Paris 2024 comme un vrai projet départemental, une opportunité pour l’Yonne de s’unir et s’ouvrir sur le monde. Nous serons l’an prochain département étape du relais de la flamme. Nous avons aussi créé un label, Yonne 24 Terre d’exploits, pour favoriser les initiatives et les projets communs autour des thématiques du sport, de la santé, du tourisme, de l’économie et de la jeunesse. Son ambition est d’unir les villes et les acteurs économiques autour des Jeux de Paris 2024. Nous n’avons pas attendu les Jeux pour agir, mais l’événement peut jouer un rôle majeur, notamment pour l’ouverture de l’Yonne sur le reste du monde.

Quels types de délégations ambitionnez-vous de recevoir ?

Nous n’avons pas fait de choix pré-déterminé ou établi une priorité. Nous sommes ouverts sur le monde, prêts à accueillir des pays ou équipes séduits par notre offre. Mais nous voulons vraiment que cette aventure soit humaine et partagée par le plus grand nombre. Pour cette raison, nous sommes plutôt intéressés par des délégations petites ou moyennes, avec qui les échanges seraient plus faciles et directs.