— Publié le 10 octobre 2018

A Buenos Aires, le CIO franchit la barre des cent

Institutions Focus

Jeu des chaises musicales au CIO. A Buenos Aires, la 133ème session de l’organisation olympique s’est livrée mardi 9 octobre à un exercice qui lui est familier : l’entrée de nouveaux membres, le départ d’une poignée d’anciens et une redistribution de certaines cartes.

Résultat : un effectif plus riche. Plus féminin, également. Et, tendance du moment, un tantinet plus jeune. En début de journée, le CIO comptait 95 membres actifs. En fin de session, il en recensait 104.

Dans le détail, l’organisation olympique a validé l’intronisation de neuf nouveaux membres. Cinq d’entre eux sont affublés du statut de membre individuel. Le plus envié de tous. Leur position n’est pas liée à une autre fonction dans le mouvement sportif. Ils sont là pour durer.

Ces cinq entrants sont la Lituanienne Daina Gudzineviciute, la Rwandaise Felicite Rwemarika, le Paraguayen Camilo Pérez López Moreira, l’Italien Giovanni Malagò, l’Afghane Samira Asghari. Les quatre premiers président leur comité national olympique (Felicite Rwemarika est première vice-présidente). La cinquième, Samira Asghari, la plus jeune du lot (elle a 24 ans), est membre de la commission de l’entourage des athlètes au CIO depuis 2014. Elle est la plus jeune membre du CIO de l’histoire.

Précision : Giovanni Malagò deviendra membre du CIO à compter du 1er janvier 2019. En pleine campagne pour l’élection de la ville-hôte des Jeux d’hiver 2026, où l’Italie est représentée par le ticket Milan/Cortina d’Ampezzo. Toujours bon à prendre.

Deux autres entrants ont été choisis au titre de représentants du mouvement olympique. William Frederick Blick et le Prince Jigyel Ugyen Wangchuck président eux aussi un comité national olympique, en Ouganda pour le premier, au Bouthan pour le second. Ils quitteront le CIO le jour où ils abandonneront cette fonction présidentielle.

Enfin, la promotion Buenos Aires 2018 est complétée par deux dirigeants déjà très haut placés sur l’échelle du mouvement sportif : le Japonais Morinari Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique (FIG), et le Brésilien Andrew Parsons, président du Comité international paralympique (IPC). Eux aussi doivent leur costume de membre du CIO à leur position dans leur organisation internationale.

Par ailleurs, la session de Buenos Aires a offert un nouveau bail à trois de ses membres, initialement élus pour un mandat de 8 ans : l’Émir du Qatar Cheik Tamim Bin Hamad Al-Thani, le Prince Feisal Al Hussein de Jordanie, l’Espagnole Marisol Casado, présidente de l’Union internationale de triathlon (ITU).

Autre vainqueur de la journée: Sergueï Bubka. Entré au CIO en 2008, il devait son statut à sa position de président du comité olympique ukrainien. Plus maintenant. L’ancien perchiste a changé de rangée. Il est désormais membre individuel. Plus sûr et plus durable.

A l’inverse, un petit contingent d’historiques de la maison est atteint par la limite d’âge. Le prince Tunku Imran (Malaisie), Mario Pescante (Italie), Sam Ramsamy (Afrique du Sud), Gian-Franco Kasper (Suisse), rejoignent les rangs moins fournis réservés aux membres honoraires. Ils restent dans la place, mais perdent leur droit de vote.

Richard Peterkin (Sainte Lucie) et Barry Maister (Nouvelle-Zélande) quitteront quant à eux le CIO à la fin de l’année.

Enfin, l’Italien Ivo Ferriani, le président de la Fédération internationale de bobsleigh, est invité à siéger pour 4 ans à la commission exécutive du CIO. Avec pour mission de représenter les intérêts des fédérations internationales de sports d’hiver.