— Publié le 4 avril 2018

A Lausanne 2020, tout augmente, sauf les coûts

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Le prochain événement olympique d’hiver posera son décor en Europe. A Lausanne, en janvier 2020, pour la troisième édition des Jeux de la Jeunesse d’hiver. Un intermède alpin entre deux rendez-vous asiatiques. A 646 jours de l’ouverture, Ian Logan, le directeur général du comité d’organisation, a fait le point pour FrancsJeux sur la préparation et le budget des JOJ 2020.

FrancsJeux: A moins de 650 jours de l’ouverture, où en êtes vous de la préparation des Jeux de la Jeunesse d’hiver à Lausanne en 2020?

Ian Logan: Nous avons défini tous les sites. Nous irons à Saint-Moritz pour le bobsleigh, la luge, le skeleton et le patinage de vitesse. Le ski alpinisme, ou ski de randonné, a été ajouté au programme, avec l’accord du CIO et de la Fédération internationale. Nous en sommes très fiers car il s’agit d’une discipline à forte culture européenne. Dans le même temps, les travaux avancent bien à Prémanon, en France, sur le site des Tuffes, où seront organisées les épreuves de biathlon, saut à ski et combiné nordique. Nous entretenons d’excellentes relations avec le versant français. Une belle histoire est en train de s’écrire.

Le site de curling a été l’objet d’une polémique…

Je ne parlerais pas de polémique. Les épreuves de curling étaient initialement prévues à Morges, dans une patinoire à rénover. Les travaux devaient être financés localement. La commune a refusé d’engager cette dépense. Nous avons donc changé notre fusil d’épaule et trouvé un autre lieu de compétition. Le tournoi se déroulera à Champéry. Aujourd’hui, les huit sites des Jeux de la Jeunesse sont connus. La carte est complète. Et nous avons finalisé le calendrier, en ajoutant une journée: les JOJ se dérouleront du 9 au 22 janvier, avec une première journée consacrée uniquement à la cérémonie d’ouverture.

La participation a-t-elle été déterminée?

Oui. Les quotas ont été définis: nous aurons 1880 athlètes à Lausanne 2020, avec un nombre égal  de garçons et de filles. La parité complète. Nous avons déjà organisé plusieurs épreuves tests, en boardercross, ski acrobatique et ski alpinisme. Les autres se dérouleront l’année prochaine. Nous sommes en train de passer à la phase opérationnelle, avec la mise en place des comités locaux d’organisation. Enfin, nous travaillons sur le programme d’accompagnement des épreuves, le pack culturel et éducatif.

La question du budget est devenu prioritaire dans le mouvement olympique. Comment se porte le vôtre?

Nous avons refait entièrement le budget. Sa dernier version, le budget opérationnel, est supérieure de 8%, mais j’ai réussi à glisser une réserve de 10%. Le supplément est donc couvert par la réserve. Nous en sommes désormais à un peu moins de 40 millions de francs suisses (34 M€). Le budget est équilibré. Nous allons le tenir, avec l’aide du CIO et des acteurs locaux.

La participation a augmenté, une journée a été rajoutée. Comment tenez-vous les coûts?

Nous avons travaillé avec le CIO pour trouver des solutions. Dans le cas du village, nous allons procéder avec des vagues d’athlètes. Les équipes de hockey, par exemple, resteront seulement le temps du tournoi. Les spécialistes du short-track arriveront plus tard. Nous aurons plus de nuitées, mais sans augmenter le nombre d’athlètes séjournant en même temps au village.

La commission de coordination du CIO vous a rendu visite à plusieurs reprises. Quelles sont ses questions?

Sa dernière visite remonte au mois de décembre dernier. Avec eux, nous avons visité plusieurs sites, dont les Tuffes à Prémanon, les Diablerets et la vallée de Joux. Ses membres ont été impressionnés par l’engagement et l’enthousiasme des populations. Il nous a été reproché de ne pas assez communiquer, mais nous avons fait le choix de faire appel à la jeunesse suisse pour concevoir l’image et la campagne des Jeux. Une école travaille sur le sujet, avec plusieurs centaines d’élèves. Nous en sommes encore actuellement à une communication locale, mais nous passerons bientôt au niveau mondial.

Où en sont aujourd’hui vos effectifs?

Nous avons démarré de façon modeste, nous le sommes toujours. Le comité d’organisation compte actuellement 10 salariés à temps plein. Mais environ 400 personnes travaillent, de près ou de loin, à la préparation des JOJ, dans les communes, les cantons, l’université, l’école hôtelière… Certaines sont détachées, d’autres nous consacrent quelques heures par jour ou par semaine.