— Publié le 24 février 2018

Nadezdha Sergeeva, l’affaire qui fait tache

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Très mauvais timing. Le pire scénario. Cinq jours après le contrôle positif du joueur de curling Alexander Krushelnitsky, et seulement une journée avant la décision de la commission exécutive du CIO sur le sort de la Russie à la cérémonie de clôture, un deuxième « athlète olympique de la Russie » a été pris par la patrouille de la lutte antidopage. Deux cas en une petite semaine. Deux cas de trop.

Le tricheur du jour est une tricheuse. Nadezdha Sergeeva, 30 ans, pilote du bob à deux russe, n’a pas bousculé la hiérarchie de la discipline aux Jeux de PyeongChang. Elle a pris la 12ème place de la compétition, en progrès de 4 rangs sur son classement des Jeux de Sotchi 2014. Mais elle passera à la postérité pour avoir été testée positive.

« Un test antidopage de la pilote, le 18 février, a donné un résultat positif pour un médicament pour le cœur inscrit sur la liste des substances interdites », a annoncé la Fédération russe de bobsleigh dans un communiqué, précisant que la jeune femme avait subi un autre contrôle, cinq jours plus tôt, qui s’était révélé négatif.

Plus tôt dans la semaine, le joueur de curling Alexander Krushelnitsky avait été pris pour consommation de meldonium. Dans le cas de la pilote de bobsleigh, le produit incriminé serait du trimétazidine, un médicament utilisé pour prévenir les angines de poitrine ou soigner des baisses de l’acuité visuelle.

Nadezdha Sergeeva n’en est pas à sa première incursion dans la rubrique dopage. En mars 2016, elle avait été déclarée positive au meldonium, mais la quantité très réduite du produit, et la date du contrôle, antérieure au 1er mars, lui avaient évité une suspension.

Selon l’attachée de presse de la Fédération russe de bobsleigh, Nadezdha Sergeeva aurait refusé une analyse de son échantillon B. Elle ne fera donc pas appel de sa sanction. La Russe aurait déjà rendu son accréditation et quitté le village des athlètes.

Ironie de l’histoire: la jeune femme russe avait posé dans le village olympique (photo ci-dessus), avant le début des Jeux de PyeongChang, habillée d’un sweat portant l’inscription « I don’t do doping » (« Je ne me dope pas »)