— Publié le 18 décembre 2015

Frédéric DONZE

Francophones

Septième épisode: le Suisse Frédéric Donzé, directeur du bureau européen de l’Agence mondiale antidopage (AMA)

FrancsJeux: Quel a été votre parcours dans le mouvement sportif international?

Frédéric Donzé: Il a débuté comme journaliste, dans les années 90. J’ai passé huit  ans à travailler dans la presse écrite, en Suisse romande, dont les cinq dernières comme responsable des sports au quotidien Le Temps à Genève. A ce titre, j’ai régulièrement couvert l’actualité du mouvement olympique. En septembre 2002, je suis passé de l’autre côté de la barrière en devenant responsable des relations médias de l’Agence mondiale antidopage, créée trois ans plus tôt à Lausanne. Je suis resté huit ans ans au siège de l’AMA à Montréal. Avant de revenir en Suisse, en février 2011, pour diriger son bureau régional européen.

Quel est aujourd’hui votre rôle?

Je dirige à Lausanne un bureau de 9 personnes. Je suis également responsable des relations avec les Fédérations internationales et certaines organisations sportives, le CIO notamment, mais aussi les Jeux Mondiaux, les Masters Games… Je m’occupe également des relations avec les agences nationales antidopage, avec les gouvernements et avec les institutions, comme l’UNESCO, le Conseil de l’Europe… Je dois soutenir et encourager la communauté sportive dans ses efforts pour mettre en place les procédures antidopage et les faire respecter.

Que représente pour vous la francophonie sportive?

La francophonie fait partie de ma vie. Je travaille dans une organisation foncièrement bilingue, le français et l’anglais étant les deux langues officielles de l’AMA. Et j’ai évolué longtemps à Montréal, dans un environnement bilingue. A l’AMA, une grande partie de ce que faisons sur le plan international se fait en anglais, mais je baigne au quotidien dans la francophonie. A la maison, nous parlons les deux langues.

Qu’attendez-vous des Jeux de Rio en 2016?

Nous en attendons que ces Jeux constituent une plate-forme pour mettre en évidence les athlètes propres. Nous travaillons avec la communauté antidopage dans son ensemble, et avec les Brésiliens, pour faire en sorte que toutes les protections soient mises en place, aux Jeux de Rio mais surtout en amont. Aujourd’hui, nous savons bien que les tricheurs agissent avant les grandes compétitions. Il nous faut donc veiller à ce que tous les pays aient un programme antidopage performant.