— Publié le 19 novembre 2015

Patrick SCHAMASCH

Francophones

Troisième épisode: le Franco-britannique Patrick Schamasch, directeur médical de la Fédération internationale de golf (FIG)

FrancsJeux: Quel a été votre parcours dans le mouvement sportif international?

Patrick Schamasch: Je n’étais pas destiné à jouer un rôle dans le mouvement sportif. Mais en 1982, j’étais maire adjoint de Méribel, en Haute-Savoie, au moment où Jean-Claude Killy et Michel Barnier ont commencé à penser à une candidature d’Albertville pour les Jeux d’hiver en 1992. Je les ai accompagnés dans leur réflexion. Ils m’ont demandé de réfléchir à l’aspect médical du dossier. Après la  victoire de la candidature savoyarde, j’ai été directeur médical des Jeux d’hiver en 1992. L’année suivante, j’ai rejoint le CIO comme directeur médical. J’y suis resté dix ans.

Quel est aujourd’hui votre rôle?

Depuis mon départ du CIO en 2012, j’exerce toujours une activité de chirurgien en Haute-Savoie, mais je n’ai pas quitté totalement le mouvement sportif. Je suis directeur médical de la Fédération internationale de golf et je collabore à celle d’haltérophilie.

Que représente pour vous la francophonie sportive?

Je suis francophone à 50% et anglophone à 50%. Je navigue donc entre les deux langues. Je sais que la francophonie sportive constitue un sujet sur lequel l’OIF se penche depuis plusieurs années. J’avais eu l’occasion d’en parler avec l’ancien Secrétaire général, le Sénégalais Abdou Diouf. Mais le dossier pourrait être étoffé, car le sport constitue un excellent moyen de développer la langue française. Je crois que les francophones doivent reprendre des positions perdues dans le mouvement sportif international. Au niveau médical, le recul est flagrant. Nous avons perdu la présidence de nombreuses commissions médicales de fédérations internationales. Il nous reste seulement celle de la Fédération internationale d’aviron (FISA), toujours détenue par le Français Alain Lacoste.

Qu’attendez-vous des Jeux de Rio en 2016?

Ils pourraient être décisifs pour la lutte antidopage. Je serai présent à Rio comme consultant pour le CIO sur les questions de dopage. Je ferai partie d’une « task force » de quatre experts chargés de veiller à ce que tout se passe bien avec l’Agence brésilienne antidopage. Nous devrons veiller à ce que les contrôles et les procédures soient en conformité avec le code mondial antidopage.